jeudi 17 janvier 2019

Tintin for ever ... Not.


Et que fait France-cul alors que nous sommes baignés dans une actualité de révolte des GJ ? Elle nous propose un nouveau regard sur l'oeuvre d'Hergé et sur le personnage de Tintin. Comment ça ? Fasciste, Georges Rémi ? Meuh non. Il a juste participé à un journal d'extrême droite. Faut bouffer, non ? Vous auriez fait quoi, à sa place ? (Ça , c'est, à mon sens, la pire phrase qu'on puisse entendre de nos jours à propos du fascisme et de la collaboration. Un type qui vous dit ça le sait , lui, il aurait collaboré… ) Il était pas du tout facho, Hergé. Bon, d'accord, Tintin chez les soviets, en 1924, hein, très tôt après la révolution bolchévique, c'est une BD pleine de haine pour les rouges, mais, bon, l'histoire lui a donné raison, non ? Qu'il l'ait fait parce qu'il était facho ou non, il avait raison. On s'en moque s'il est facho. Comment ça raciste, RG ? Vous parlez de Tintin au Congo ? Pfff … C'était une autre époque. Tout le monde pensait ça, à cette époque. Il est pas raciste du tout. Comment ça, il était belge et il s'agit du Congo, comment ça les massacres, le crime contre l'humanité qui, aujourd'hui encore, fait du Congo un pays ingouvernable ? Mais non. Il était pas raciste du tout. Il a fait des BD sur les Chinois, les Gitans, les Arabes, tout ça et c'est pas du tout de gros méchants pas beaux à ses yeux. Il est pas raciste pour un poil. Misogyne ? Bah non, pas du tout. Y'a plein de femmes, dans Tintin … La Castafiore, par exemple. Alors ? Comment ça, aucune autre ?… C'est aussi une histoire d'époque, non ? Comment ça, c'est nul ? Qu'est-ce qui est nul ? Quoi ? La ligne claire ? C'est génial la ligne claire. Bien carré, bien propre, y'en a pas dans tous les coins, c'est cadré, droit, pas de fioritures inutiles. Des cases bien rangées, bien en ordre, c'est magnifique. Ordre ? Quoi, ordre ? Moral ? Propre ? Vous préférez peut-être les œuvres dégénérées avec des culs et des nichons partout ? C'est dégueulasse. Vous feriez lire ça à des enfants ? Sans blague !…
Et oui … La voilà, la réponse. Claire, droit, rigoureux, moral … Bien propre sur lui, tronche de premier de la classe, en gros, de droite … En pleine « crise » des Gilets Jaunes, France Cul lance son missile moral : Tintin. Un bon jeune homme propre, catho, un peu empathique, à condition que ses interlocuteurs lui soient inférieurs, bref, France Cul veut nous imposer sa vision d'un monde de dirigeants égocentrés et où l'équilibre viendrait de leur capacité à redistribuer à ceux, et seulement à ceux qui leur font allégence et acceptent leur supériorité sociale. Et, surtout, jamais au peuple barbare.
Lisons et relisons Gotlieb, camarades, et mettons tous nos tintins aux chiottes en invitant nos amis à se torcher avec.

lundi 11 juin 2018

Foot

C'est parti !!!!... Vous n'aimez pas le foot ? Vous allez vivre des moments difficiles. La solution ? ... L'exil .... Si vous trouvez un endroit sur Terre où on n'en parlera pas. Bon courage.

mercredi 25 avril 2018

Sémantique macronienne I


Comprendre la sémantique Macron :

Si il vous dit : « Si les choses continuent ainsi, on enseignera bientôt le Coran à l'école »

Si il vous dit : « Les femmes voilées envahissent l'espace public »

Si il vous dit : « Il est évident que la France a des racines chrétiennes »

et que, vous, indigné, vous répondez : « vous avez un problème avec les musulmans ? »

Alors Macron vous répondra : « je n'ai jamais dit le mot musulman … »


Si il vous dit : « Les extrêmes sont méprisables »

Si il vous dit : « La gauche dogmatique est archaïque»

Si il vous dit : « L'idée de taxer les riches est une idée du dix neuvième siècle»

et que, vous, révolté, vous répondez : « vous avez un problème avec les rouges ? »

Alors Macron vous répondra : « je n'ai jamais dit le mot communiste … »

Sémantique macronienne II


Macron a récemment prononcé trois phrases :

1) Nous sommes dans un Etat d’ordre : je n'avais pas remarqué que la devise de la France faisait référence à l'ordre. Et quel ordre ? L'ordre naturel cher aux économistes libéraux et aux tenants de la loi du plus fort ? Le concept ici évoqué serait celui de l'ordre républicain. Pour notre monarque actuel, donc, la loi de la majorité. Or, la majorité, aujourd'hui, compte tenu de l'asservissement total des ministres et des députés REM, c'est un seul homme, Macron. L’État, c'est moi. Donc, ce que veut notre président, c'est SON ordre. Et quel semble-t-il être ? Beaucoup d'observateurs parlent, et de plus en plus, d'une gouvernance autoritaire. Un président autoritaire qui parle d'ordre, ça vous rappelle quoi ?

2) Je ne suis pas le président des riches. Les riches n'ont pas besoin de moi, ils se débrouillent tout seuls : la première question qu'on pourrait lui poser, c'est de savoir pourquoi, s'ils se débrouillent si bien tout seuls, il les aide autant ? En allégeant, par exemple leurs impôts ou en leur faisant des cadeaux type CICE. Mais il y a une autre signification derrière cette phrase qui peut paraître absurde et idiote. Avec cette phrase, Macron semble entériner cette idée assez discutée sous le terme générique de « sécession des riches ». En effet, quelques sociologues font remarquer que, depuis quelques décennies, pour la première fois dans l'histoire des sociétés humaines, ce sont les riches qui se marginalisent, volontairement, pour s'enfermer dans des espaces où ils sont ensemble. En refusant, par exemple, de payer leurs impôts et, plus généralement, de payer pour les autres, les plus déshérités. C'est un sujet qui a été beaucoup évoqué, ces derniers temps, à propos de la volonté d'indépendance de la Catalogne, la plus riche des provinces espagnoles, dont la motivation principale serait de ne plus vouloir payer pour les provinces moins bien loties. C'était, tout le moins, un argument des adversaires des séparatistes. Mais il existe de nombreux autres exemples en Europe, à commencer par Merkel qui veut garder ses sous et refuse de payer pour la Grèce. Mais, en France même, on peut très bien constater le même phénomène, particulièrement chez les « premiers de cordée » comme dit l'autre, qui considèrent de plus en plus que leur fortune est totalement légitime et refusent, donc, de la partager, serait-ce avec ceux qui l'ont créée, leurs ouvriers. On parle volontiers de « charges » plutôt que de cotisations, qu'on refuse d'acquitter, d'ailleurs. C'est pourquoi cette phrase de notre « leader », à l'air anodin, est très significative : il est d'accord pour que les « riches » soient considérés comme « à part ».

3) Nous avons la preuve de l'utilisation de gaz toxiques en Syrie : là, mon camarde, tu pourrais regretter ta légèreté. Certains de tes adversaires, la Russie en particulier, réfutent totalement le fait que ces attaques auraient pu avoir lieu. Tu aurais l'air bête si jamais ils finissaient par imposer leur version. Ta réputation de personne « très intelligente » ferait « pschittt... » d'un coup. Et bien malin qui saura jamais la vérité. Car le camarade Poutine, lui, met le paquet. Il est entré dans un combat médiatique que, compte tenu des moyens qu'il développe, te laisse peu de chances sur le terrain de la communication, terrain sur lequel, pourtant, tu as fondé tout ton pouvoir … Là, c'est carrément ce qu'on nomme de sales draps. En plus, comme tu l'auras remarqué, le combat s'est étendu sur le sujet de la prétendue « totale réussite » de l'opération, puisque la nouvelle selon laquelle la plupart de tes missiles ont foiré se répand partout. De sales draps …

Un mot revient dans tous ses discours : inquiétude. Un élément de langage, comme ils disent, un petit refrain repris par tous les élus et les ministres REM. Nous serions inquiets. Et, eux, bien entendu, ils sont là pour nous rassurer. Macron, surtout, qui, du haut de ses 40 ans, se sent une âme de père de la nation, une formule employée par leurs partisans pour Pétain ou Staline, par exemple. Bah non, mon camarade. On est beaucoup, dans ce pays, à ne pas être foncièrement inquiets. On est révolté. Ton monde, on n'en veut pas, c'est aussi bête que ça. Mais révolté est un mot qui ne fait pas partie de ton univers mental. Toi, c'est un projet, une ligne droite et aucun doute. Se révolter est une perte de temps. Ton univers, c'est le concret, rien que le concret et aucune révolte contre ce que tu nommes le réel. On relève ses manches et on marche. Personnellement, je trouve que ce mot, que tu as choisi pour expliquer les réticences tout à fait justifiées de « ton » peuple, en dit bien plus sur toi que sur nous. Car, en matière d'inquiétude, tu t'y connais. Quiconque a vu ton regard dans les images de propagande diffusées par les médias qui te sont inféodés a pu constater dans tes yeux une énorme inquiétude sur toi-même, inquiétude que tu tentes toujours de dissiper en fanfaronnant, par exemple en entretenant le mythe d'une pensée complexe et d'une culture philosophique solide. D'ailleurs, cette inquiétude ne peut étonner personne de la part d'un homme qui se promène partout avec sa maman, serait-elle symbolique.

mardi 17 octobre 2017

Lynchons ... Mais ...

Beaucoup de nos actualités nous ramènent à la question du pouvoir, sous toutes ses formes. Le pouvoir des hommes sur les femmes, Weinstein, bien sûr, le pouvoir de l'argent, Weinstein encore, mais également Trump, le pouvoir politique d'un président mal élu, le pouvoir d'un roi, en Espagne, celui d'un petit chef dans l'entreprise, et toutes les combinaisons entre ces formes diverses. Mais cette actualité jette aussi la lumière sur la fascination que semblent ressentir beaucoup de nos contemporains pour le pouvoir. Un exemple : le premier de cordée de Macron. « Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » disait La Boétie. Cette fascination n'est pas, à mon sens, extérieure au problèmes posés par les abus de pouvoir que nous constatons, de manière aigüe, ces temps-ci. Elle en est une part importante. Pourquoi, en effet, un petit chef peut-il imposer ses désirs, même les plus inavouables, à un subordonné ? Le respect de la hiérarchie, me direz-vous. Certes. Mais sur quoi est-elle basée ? Deux choses : une certaine fascination, indéniable, pour le pouvoir, mais, également, un désir d'accéder à ce pouvoir, voire à une autre forme de pouvoir. Pour le cas des actrices violées, par exemple, on entend très souvent cette phrase : « je ne pouvais rien faire, je pensais à ma carrière... ». Qu'est-ce qu'une carrière ? Une forme de pouvoir. Pour ce qui me concerne, je n'ai jamais respecté aucun pouvoir. De manière maladive, même, et, parfois, jusqu'à me détruire, du moins détruire mes chances d'en être quelque jour. Et, comme par hasard, je n'ai jamais harcelé personne. Jamais. Au point, même, par exemple, de n'avoir jamais « dragué » aucune fille. Les femmes avec qui j'ai pu être amené à travailler ont toutes le même avis : lui, c'est notre copine. Je pense, pour finir, que condamner les agresseurs ne sera jamais suffisant tant que, dans un coin de notre tête, nous respecterons le pouvoir de certains humains sur d'autres, ou, au pire, nous l'appellerons de nos voeux dans le but d'un jour en tirer profit nous-mêmes. Reste qu'en attendant le grand soir, traîner dans la boue ce que nous avons admiré ( les trois L …), si cela peut, sans aucun doute, avoir quelques vertus, reste une très vieille antienne … Lynchons les porcs, donc … A condition, peut-être, de réfléchir à la raison pour laquelle ils ont acquis cette position dominante. Comme le titrait il y a peu un hebdomadaire : ne victimisons pas les femmes, éduquons les garçons... Et souvenons-nous que ce sont souvent des mères, en général très impliquées dans l'éducation des enfants, qui sont harcelées...

mercredi 26 avril 2017

Levons-nous tous .. Tous ! ...

Lundi 17/04/2017, j’étais au 4° salon de la Baie, à Villeneuve en Retz, anciennement Bourgneuf. Un petit salon, peu fréquenté, auquel je me rends depuis l’origine par fidélité à un camarade écrivain qui en fut le créateur. Ma surprise a été grande lorsque l’invité d’honneur, un certain Raynald Sécher, a prononcé son discours devant l’assemblée. En troisième mot, Sarkozy, en cinquième, identité. Pris de spasmes, je me suis précipité dehors, au prétexte d’aller fumer. De retour, j’ai jeté un oeil sur la production du sieur qui se présente comme expert en histoire et universitaire. Il s’agit presque exclusivement de BD historique traitant de beaucoup de sujets dont Hitler, Jeanne d’Arc, Histoire de la Bretagne, Vendée et Chouannerie. Le tout en auto-édition. Mon opinion était faite et j’en serais resté là si le sort ne s’en était pas mêlé. Au moment du repas en commun, las pour moi, le monsieur vient s’installer face à moi. Assez hautain, voire méprisant, le voilà parti sur le chemin des vérités alternatives. Je ne dis toujours rien. Jusqu’à ce qu’il tente de nous vendre son galimatias sur Pétain. Les propos de celui qui se targuait d’être un expert viraient au révisionnisme. Là, je suis enfin sorti de mes gonds. Ceux qui me connaissent doivent se dire : seulement là ? On nous l’a changé !... Je ne pouvais pas laisser passer ça. Je lui ai donc montré la richesse de mon vocabulaire en matière de noms d’oiseaux. Mais le bonhomme, presque tranquille, plutôt que la fermer, a insisté, obséquieux et condescendant, son argument principal étant que je n’y connaissais visiblement rien. J’ai rétorqué que son attitude s’apparentait selon moi à celle de ces intégristes, islamistes ou chrétiens, qui vous répondent toujours qu’il faut lire la bible ou le coran avant de leur objecter quoi que ce soit. Cette fois, je l’ai un peu cloué et, non sans l’avoir insulté une dernière fois et lui avoir conseillé de se taire avant que je n’en appelle à la justice, je me suis levé et suis retourné fumer. Après quoi, je suis retourné à ma table, j’ai rangé mes affaires et suis parti, non sans expliquer aux organisateurs le pourquoi de mon attitude et leur responsabilité dans le choix de leurs invités d’honneur. Je n’ai pas été complètement compris, ce qui m’ fait promettre de ne jamais y remettre les pieds. Ce qui me navre, le pourquoi de ce texte, c’est que personne d’autre que moi n’ait réagi. Parmi les auteurs présents, dont certains ont mon estime ( avaient ?..), aucun n’a appuyé mon indignation. Faut vendre, pas vrai ? Et choisir entre deux maux le moindre. L’argent, c’est important. Ce qui me navre, c’est que ce soit encore une fois tombé sur moi, accréditant la fable d’un caractère ingérable. Et je dois vous le dire : j’en ai marre. Ce pays tombe de Charybde en Scylla, et si personne ne l’ouvre jamais, alors, nous aurons droit au pire à coup sûr. Comme en moult épisodes de notre histoire. J’en ai marre et ce n’est pas de moi. J’en ai marre de la veulerie paresseuse de la plupart de mes congénères.

lundi 3 avril 2017

Capital, phénix et cendres


Ma mémoire, qui est peut-être déjà chancelante ( t’as qu’à croire ..), me rappelle une phrase, un slogan, des années 70... Cette phrase c’est à peu près : le capitalisme porte en lui la cause de sa perte, le profit immédiat. On y croyait. On se la répétait. Ça allait tomber tout seul. On aurait notre grand soir. Manque de bol, le capitalisme, c’est un Phénix, toujours capable de renaître de ses cendres. Pourtant, ces temps-ci, on jurerait qu’il est à bout, qu’il n’ira pas beaucoup plus loin. Trump, l’élection française, le brexit sont autant de signes de craquement. Mais je rassure les actionnaires, grands patrons et autres traders, il va survivre. Pour deux raisons simples. D’abord parce que le capitalisme se dit lui-même non moral, voire immoral, et que sa survie s’appuie sur ce que l’être humain a de pire, l’activation permanente de ce qu’on appelait avant « l’instinct de survie », ce qui nous rend tous capables de tout, vraiment de tout, dès qu’il s’agit de leur intérêt immédiat. Meurtre, vol, viol, mensonge, fuite, lâcheté, j’en passe. Ensuite parce que les disciples de Marx ont un peu oublié de lire Nietzsche, réputé pour eux d’extrême droite. Or, s’ils l’avaient lu, ils sauraient que l’être humain est capable de tout et qu’un régime politique s’appuyant sur ce constat est, pas essence, immortel. L’une des preuves les plus patentes de cette affirmation, c’est que le capital est d’accord pour travailler avec la Le Pen, comme il le fut avec Hitler. J’en suis navré mais ça ne va pas tomber et, comme nous allons être quasi obligés de voter pour Macron pour éviter Le Pen, nous aurons le déshonneur et la guerre, comme aurait dit Churchill, et Macron va vous faire avaler la pilule du renouveau du capitalisme, pilule indigeste que vous avalerez dans la joie de la victoire. Du coup, vous accepterez, sans douleur, la fin de la sécurité sociale, de l’allocation chômage, des dépenses de santé, le renflouement des banques par vos impôts et les profits indécents des grandes entreprises. Quand je vous dis immortel.