mardi 15 décembre 2015

Servitude volontaire ... encore !...


Et vous, vous en pensez quoi, de ces élections ?... Vous avez remarqué, tout le monde est bouleversé et tout va changer.. à partir de … En attendant, on vous demande votre avis. Partout, en toute occasion, la question c’est : et vous, vous en pensez quoi ? Et ceux à qui on ne demande rien donnent également leur avis. Comme si notre avis devenait important. Je vais donc vous donner le mien, comme un ordinaire. Ce que je sais, par expérience, c’est que si l’on vous demande votre avis, ce n’est en aucun cas pour le recueillir et s’en servir pour modifier quoi que ce soit. Ce qu’on vous demande, en ce moment, en arrière-plan, c’est d’exprimer votre degré de persuasion, à quel point vous pensez qu’une réforme s’avère nécessaire et, donc, par là, le niveau de votre désir d’une nouvelle servitude volontaire. Savoir simplement si vous êtes prêts à encaisser de nouvelles réformes au nom du « changement », ce qu’on vous demande, c’est votre consentement. Et, donc, je peux vous dire ce qui va advenir. Comme, manifestement, nous en avons par-dessus la tête de l’état de notre société, ces messieurs vont vous concocter un train de mesures qui aboutiront, assez rapidement, à de nouvelles brimades sociales. Recul de l’état, privatisations, moins de sécurité sociale, moins de retraite, moins de services publics, moins de services sociaux, moins de santé, et, tout ça, ils vous le vendront au nom de la demande exprimée.... En gros, préparez-vous à vous faire baiser encore une fois. Et, le mieux, c’est qu’on vous fera croire que c’est vous qui avez demandé les réformes.... Il suffira à ces messieurs de vous rappeler votre mauvaise humeur depuis le 13/12.....

samedi 12 décembre 2015

Parano ou schizo ?....


Nous sommes un certain nombre à n’avoir pas oublié la formule quasi définitive et néanmoins soixante-huitarde qui définit le mieux le choix politique offert par les « élites » au « peuple » : la dictature, c’est ferme ta gueule, la démocratie, c’est cause toujours. La formule est récente. Le fond du problème est antique. Citons, pour exemple, les écrits fameux de Machiavel. Mais l’histoire la philosophie regorge de discours, certains datant même d’avant l’ère chrétienne, sur la capacité du « peuple » à comprendre les enjeux, évidemment édictés par les dominants, du débat politique. Le concept, s’il est invariant au cours des siècles, n’en a pas moins évolué dans ses formulations. Pour me concentrer sur mon époque, parce qu’il n’est pas question, ici, de rédiger un essai à caractère exhaustif, je dirais qu’à l’ère industrielle correspond un moyen industriel de domination des consciences. Ce que je daterais, à peu près, de la naissance de la théorie capitaliste, disons, pour simplifier, avec Locke ou Smith. Mais ces noms ne suffisent pas à expliquer l’état actuel du débat. Il faut, pour comprendre intégrer aux concepts définis comme étant à l’origine du libéralisme économique, que nous sommes aujourd’hui, manifestement impuissants à dénoncer, les ajouts qu’y ont apportés tous les tenants plus ou moins conscients des théories psychanalytiques. Freud, évidemment, dont la dénonciation actuelle par des intellectuels rétifs et sensibles à la liberté de penser passe encore pour du dépit, simplement pour la raison que Freud ne peut pas être formellement identifié comme responsable de ce qu’il a engendré, du moins ne peut-on déterminer son degré d’engagement. Est-ce ou non, là, le résultat de ce qu’il concevait froidement ou bien un accident imprévu de ses pensées ?... Pour ses disciples libéraux, par contre, aucun doute n’est possible. Le but de Mr Barneys, neveu de Freud, par exemple, est clairement la manipulation des masses à but capitaliste, ce qu’il prouve par son implication dans l’univers de la publicité. Mais ce discours, qui semble viser uniquement Freud, pourrait tout aussi bien s’appliquer à Marx ou Nietzsche. Les interprétations de ces deux penseurs laissent également circonspect. Voulaient-ils vraiment ce que leurs interprètes ont déduit de leurs œuvres ou bien sont-ils totalement innocents ? Entendre, par exemple, Mr Minc dire, goguenard, qu’il est le dernier penseur marxiste de France ou la sœur de Nietzsche confirmer que son œuvre est authentiquement nazi ne peut que nous laisser sans voix. La manipulation des masses, si elle date de la naissance de l’humanité, a donc évolué au cours des siècles. Aujourd’hui, il me semble qu’elle a pris un tour quasi purement psychologique. Il me semble que, de nos jours, on ne laisse au peuple que le choix entre paranoïa et schizophrénie. Et ce fait me rappelle l’utilisation intensive de la normalité psychiatrique qu’ont pu faire toutes les sociétés et en tous temps, contre des artistes comme Van Gogh, par exemple, mais dont le champion reconnu restera l’Union Soviétique. Il me semble que l’époque actuelle démontre radicalement que nous ne valons guère mieux. Pour la paranoïa, il me semble inutile d’insister, en cette veille de second tour des élections régionales. Pour la schizophrénie, je pense à tous ces citoyens dont on exige qu’ils aient une attitude « écologique » irréprochable cependant qu’on les contraint à acheter pour Noël un tas de merdouilles « made in China » ou à prendre leur voiture pour aller chercher le pain..... Le choix du « peuple » est donc devenu simple et clair : tu t’aimes mieux parano ou schizo ? … La seule vraie différence, pour les dominants, c’est la marque du cachet à prendre chaque matin. Le choix vous appartient, évidemment, le principal étant que vous vous sentiez coupables de quelque chose. Restent tout un tas de gens, plus ou moins cultivés, qui, ayant quelque lucidité sur la condition humaine, ne souffrent pas outre mesure d’être à la fois paranos « et » schizo. Ce qui fait une très importante différence avec la masse, les paranos ne se sachant pas, en général, tels, pas plus que les schizo. Pour le pouvoir, le principal est que vous choisissiez entre l’un et l’autre afin de pouvoir vous opposer.... Les élections de demain sont, à ce titre, parfaitement démonstratives. Sur les affiches électorales, on voit très clairement l’opposition exclusive entre le camp des « paranos » qui vont voter à droite et le clan de schizo qui vont voter à gauche. Dans ce contexte, il est facile de voir en ceux, assez peu nombreux, qui ne veulent à aucun prix faire partie de l’un ou de l’autre camp sont dérangeants. Je parlerais à ce titre de personnes qui auraient le « même genre de beauté que moi ». Leur beauté est bien plus grave qu’on pourrait le croire : ils sont menaçants. Dans ce cas, le pouvoir possède une arme qu’il nomme « État d’Urgence »... Sous cette gouvernance, le pouvoir jouit d’un ensemble d’arguments propres à faire des récalcitrants un membre de l’un ou l’autre des groupes. On tape un peu sur le crâne des « gauchistes » dans l’espoir d’en faire enfin des « paranos », on montre à longueur d’antenne des images qui incitent les gens de bonne volonté à peser le pour et le contre de l’autorité abusive afin d’en faire des schizo.... Et vous, vous avez choisi quel camp ?.... Et vous, vous comprenez quand que choisir c’est se condamner ?....

mercredi 9 décembre 2015

Je suis comme une truie qui doute


Exhumer l’excellent livre de Claude Duneton ( Points – Seuil – 1979) à propos des élections régionales peut sembler inapproprié. La truie qui doute de Duneton est celle qui hésite à nourrir ou non ses petits alors qu’elle sait quel avenir désastreux, fait de torture et de souffrance, leur est promis. Allégoriquement, il y décrit ses hésitations de professeur à continuer d’enseigner à une jeunesse défavorisée dont il sait qu’elle ne profitera jamais de ses enseignements parce que son avenir est dramatiquement prédéterminé. J suis comme une truie qui doute, aujourd’hui, et pour ce qui me concerne, sur l’avenir du PS. Et particulièrement sur une question : celle du retrait ou non de ses candidats dans les régions exposées au danger du FN. Mon problème n’est pas que le PS ait ou non des élus. C’est ce qui ferait plutôt pencher la balance vers la partie euthanasie de mon doute. Le PS ne mérite plus, selon moi, d’avoir des élus. Le problème du retrait, c’est le FN. Les états majors parisiens ont décidé qu’on devait, par devoir, privilégier les candidats dits « républicains », candidats qui, d’ailleurs, ne le sont pas tant. Je ne dirais pas des ténors de LR qu’ils ne méritent pas d’être élus. Eux, au moins, sont fidèles aux idéaux de droite. La question du retrait est donc de savoir s’il faut ou non tolérer l’hypothèse d’élus FN et, pire, d’une majorité dans quelques régions. Ce qui est troublant, c’est qu’à peu près tous les gens qui se prononcent sur le sujet, à « gauche », habitent dans des régions qui ne sont pas exposées au risque FN. Ils ne le font donc qu’au nom d’un idéal, idéal que, par ailleurs, ils trahissent allègrement chaque jour. C’est une position dite « morale ». D’un autre côté, au nom des mêmes principes, beaucoup renâclent quant au retrait. Jean-Luc (Mélenchon), par exemple, qui ne risque pas beaucoup plus que ses camarades. Ne parlons pas de Pierre (Laurent) qui, au passage, va se retrouver au conseil régional IDF.... Or, ici, j’ai envie de faire une prédiction. Je vous fous mon billet que, s’il advient que le FN soit élu à la tête d’une région, il y aura, dans cette région, des « ratonnades ». Dans le Sud, par exemple, il y aura des descentes de milices dans les quartiers dits « chauds » et on poussera « les arabes » à la mer. Dans le Nord, j’entrevois la possibilité d’un « nettoyage » sauvage de la jungle de Calais. Bien entendu, les dirigeants du FN ne donneront jamais la consigne de ces exactions. Je suis même certain qu’ils les condamneront avec fermeté et excluront les brebis galeuses. Non, ce qui va se passer, c’est que quelques gros cons plus ou moins avinés en prendront l’initiative et, ce, parce qu’ils se sentiront encouragés, voire légitimés, par le fait que leur région est dirigée par leur parti, parti devenu alors totalement légitime lui-même. Et là, force est de constater que nos socialistes endimanchés, quant à eux, ne risquent pas de se faire violenter par ces nervis. Tran-qui-lles. Un comportement ouvertement bourgeois. Avec tout le mépris pour le peuple que recouvre ce terme. envisager la possibilité de l’élection d’un conseil régional FN est tout bonnement une horreur en soi. Que Jean-Luc plaide pour le maintien de Masseret est une horreur. Cela signifie que l’idée de la présidence des Le Pen au Nord ou au Sud est acceptable. Qu’il suffira de courber l’échine pendant six ans et de remettre le débat à plus tard. Entre temps, chacun pour soi. Je ne voudrais pas être un français issu de l’immigration pendant cette période. Je ne vous parle pas des étrangers vivant dans ce pays, légaux ou non. Il peut donc sembler que le débat est clos. Retrait systématique du troisième, vote en masse pour le seul représentant digne des idées républicaines. Sauf que.... Sauf que, le PS étant ce qu’il est, un parti détestable, il prfite de l’occasion pour instrumentaliser. Il n’est pas le seul. Ce n’est pas une excuse. « Surfant » sur la vague, il nous incite à voter partout comme un seul homme, dans la joie et l’allégresse que donne le sentiment d’avoir « résisté ». Et c’est là que, tout à coup, je deviens une truie qui doute. Parce que j’habite dans l’Ouest. Une région qui n’est pas exposée au danger. En PDL ou, pire, en Bretagne, le débat se concentre non sur le FN mais sur l’aéroport de NDDL.... Et là, tout à coup, je suis touché par le doute. Lesquels de mes petits dois-je choisir ? Ceux qui vont s’en tirer, qui ont avenir, tous ces enfants de bourgeois qui feront des études, dont l’avenir est assuré, qui, demain, seront tout simplement là, ce qui sera en soi une victoire, ou bien les enfants basanés qui, partout ailleurs, en France, voire chez nous, seront en danger ? Vous avouerez que, pour le coup, me voilà vraiment ravalé au rang d’une femelle porcine intelligente. Sauf que, une fois encore, parce qu’il faut se décider avant dimanche soir, deuxième tour, une sorte d’urgence se fait jour. Et cette urgence, moi, j’en attribue la responsabilité, sans hésitation, au PS.... Ce qui me renforce dans l’idée terrible de l’euthanasie du PS...... Sauf que... Sauf que, encore une fois, le PS réussit ce prodige de survivre au débat.... J’ai beau avoir lu Nietzsche et, surtout, son avis, son réquisitoire, sur les « socialistes », non, vraiment.... C’est absolument indigne. L’urgence, sur un problème qui nécessitera plusieurs mois, voire plusieurs années avant que nous soyons capables de l’analyser, vraiment, c’est indigne... Je vais donc assumer mes convictions et, dimanche, je ne voterai pas pour le PS et ses récents alliés. Sauf que.... je sais que je ne peux me permettre de le faire que parce que, comme beaucoup d’autres, au final, je sais que je ne risque rien. La chute lente de la démocratie, qui n’a rien à voir avec la République, comme vous savez si vous avez lu, elle va passer par moi, simplement parce que, moi aussi, je profite de mon confort intellectuel..... Une peste qui finira par nous avoir tous. La seule porte de sortie qui nous reste, c’est de s’interroger sur ses propres motivations..Et d’accepter une fois pour toutes qu’aucun de nous ne vaut bien plus cher que ceux qu’il condamne.... Ma truie domestique, qui est couchée à mes pieds, en rit à groin ouvert.. Hui! Hui! Hui! ….

Je pourrais, en annexe, vous entretenir de mes doutes sur la manière de qualifier les électeurs du FN. L’un des arguments principaux de cette « ligue » est d’appeler au respect de ses suiveurs, sous prétexte qu’ils seraient des humains aussi respectables que tout autre. Mes origines populaires, totalement populaires, origines partagées par zéro personne aujourd’hui en responsabilité, mes origines dont j’ai gardé un goût indépassable pour le mot grossier, m’incitent à traiter assez facilement de « con » toute personne stupide. Mes origines ne me laissent aucun choix : ne mérite le respect que toute personne qui s’en montre digne et, par conséquent, je n’ai aucun problème à qualifier de « gros con » toute personne qui place ses espoirs dans le FN... Une histoire non encore classée, soixante dis ans après, sur la responsabilité du peuple allemand dans l’avènement d’un certain Adolphe (point Godwin...) ou du peuple espagnol sur l’avènement de Franco. Mais, comme vous le savez, bien que ce soit là un point de vue totalement bourgeois, à mon sens, ce qui est excessif est insignifiant. Ma truie vient encore de couiner......

lundi 7 décembre 2015

Plus jamais !.. Ou alors juste une dernière fois.....

Je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste.....
Faut se le répéter et se le répéter encore.. Parce que je sens qu'au second tour on va être dans une sacrée merde. Je voterai pas socialiste.. j'ai plus envie de me faire baiser. Plus envie.... Plus de compromis, plus de trahison, plus de reniement.  Je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste, je voterai pas socialiste......

mercredi 25 novembre 2015

Parution

Officielle parution d'un nouvel opus classé Q par ma chère éditrice qui, pourtant, parle à son sujet d'un texte entre Eros et Thanatos.... Un texte d'une actualité brûlante, donc...... C'est là : http://ska-librairie.net/index.php…

C'est perdu




Daech va nous avoir. Daech va s’envoyer le monde occidental. Exactement comme les Vietnamiens du Nord se sont payés les Etats-Unis. Excatement de la même manière qu’Hitler s’est offert la société occidentale et ses valeurs. Tout simplement parce qu’ils nous ont pris sur notre point faible. Je parle évidemment du capital. Si l’on ouvre un peu les yeux, on voit très clairement que Mr Obama est calé, que Mr Poutine est calé, que l’Europe, ce qu’il en reste, est calée. Et tout ce joli monde cale sur un seul problème : le financement de la guerre. Nous avons été conduits, d’une manière très habile, au point où nous devons faire des choix. Des choix dramatiques. Non, comme le disent les manipulateurs qui nous gouvernent, entre nos valeurs et les leurs mais, tout bêtement, aux sacrifices financiers que peuvent accepter nos sociétés capitalistes. Dans un premier temps, ils vont tenter de vous responsabiliser et de vous culpabiliser pour imposer encore plus de sacrifices. Mais l’argent qu’ils vont dégager de notre bonne volonté, assénée à coups de Marseillaise et de drapeau, n’y suffiront évidemment pas face à l’incroyable force financière des puissances pétrolières. Il va falloir, c’est la seule solution, que le Capital renonce à ses bénéfices. A ce titre, la réaction instinctive, épidermique, devrais-je dire, de Mr Gattaz (dont les médias se sont très peu faits écho..) est révélatrice : touchez pas au grisbi.... L’état d’urgence, oui, à condition que les profits ne diminuent pas. Exactement la réaction du capital, qu’il soit allemand ou français, au seuil de l’avènement d’Adolphe... Le Capital doit évidemment s’entendre ici au sens que lui donna Marx et que tente de lui redonner Thomas Piketty. Tiens !.. Il est où, Thomas, là ?.... Daech va gagner parce que le Capital mondial préfèrera s’accommoder d’un groupuscule fasciste meurtrier que remettre en cause ses privilèges et ses bénéfices, comme il s’accommodera, en France, de Mme Le Pen. Il peut compter pour cela sur la veulerie de nos dirigeants politiques qui ont été formés non à l’école de la République, qu’ils ne cessent de massacrer, mais à celle du Capital. Badiou, notre dernier intellectuel marxiste, le dit très bien (http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/01/27/le-rouge-et-le-tricolore_4564083_3232.html) : sur le drapeau français, il n’y a qu’un tiers de rouge. Et le seul secours de nos sociétés, c’est le rouge. Le Capital est d’ores et déjà battu, tout simplement parce qu’il a depuis longtemps choisi : tout sauf rouge. Aujourd’hui, c’est à vous de choisir......

dimanche 22 novembre 2015

Le chien


Je suis le chien sauvage et fier
le chien épris de liberté
enfant d’une louve
solitaire et sans meute
je suis celui qui ne mord
que la main qui le nourrit
ou qui le flatte
parce qu’il sait
intimement et irrémédiablement
que la pulsion
qui la pousse
à se tendre
n’a comme intention
séculaire et invariable
que de l’apprivoiser
Je ne suis pas certain
du fond de mon isolement
qu’appeler cela poète
soit tout à fait justifié
et sais qu’il s’agit
encore et toujours
d’une manœuvre
visant à ma soumission




Ps : message à tous mes "amis" poètes et à leurs lecteurs....  Je ne sais que mordre....



samedi 21 novembre 2015

Terreur


Au risque de passer une nouvelle fois pour un vieux con, un réac nouvelle période, je rappelle au lecteur que je fus lanceur de pavés en 1968. Les événements du vendredi 13 ne me font pas peur. Les terroristes ne me font pas peur, je n’ai jamais reconnu aucun pouvoir aux armes autres que celui de tuer. La France, sa belle jeunesse mise à part, est terrorisée, semble-t-il, du moins si l’on en croit nos chers dirigeants. Moi, vieil anar à la tête pleines des bosses qu’y ont faites les forces de l’ordre, ce qui me terrorise bien plus que les quelques connards surarmés qui se revendiquent d’une cause moyenâgeuse, ce qui me terrifie, ce sont les pouvoirs exorbitants que le président et ses ministres viennent d’accorder aux flics de tous poils de ce pays et aux militaires. Parce que les terroristes, ne vous en déplaise, je crois encore qu’on peut faire quelque chose pour les éliminer avec des idées, avec de la culture. Les flics et les militaires, l’histoire m’enseigne que rien ni personne ne peuvent jamais rien contre leur fascisme fondamental et éternel. Et ça, moi, pour le coup, ça me fait réellement chier dans mon froc.

vendredi 20 novembre 2015

Autrefois, le monde était dirigé par des malades. Aujourd’hui, il l’est par des crétins.


J’ai toujours été persuadé que les gens qui ont réponse à tout et rétorquent à la vitesse de l’éclair à toute proposition, ce qu’on croit l’indice d’une finesse d’esprit, ne sont, en vérité, que des crétins. Pour la simple et bonne raison que répondre dans l’instant à une problématique ne peut avoir qu’une explication : on n’a tout simplement pas compris la question. Ou, du moins, on n’a pas pris le temps d’en mesurer toute l’étendue. Toute question, aussi bête soit-elle, génère immédiatement une arborescence infinie de réponses possibles, suivant les différents angles envisageables, suivant le nombre incalculable de situations qu’elle suppose, suivant l’empathie réelle dont vous êtes capable, c’est à dire votre faculté à vous mettre réellement à la place de l’autre, dont vous ne savez rien, à priori, et dont vous devez envisager, alors, toutes les facettes. Cette espèce humaine très spéciale qu’on nomme « les intellos » se noie immanquablement sous le poids de toutes les implications envisageables, tout en en oubliant la majorité, d’ailleurs, ce qui a pour conséquence immédiate qu’un intellectuel commence toujours ses réponses par un silence. Mais le terme « toujours » est, comme il est normal, ici, usurpé. Parce que, hélas, les questions sont trop souvent convenues, entendues mille fois. Conséquence, le grand homme passe en mode automatique et répond du tac au tac, comme un vulgaire intellectuel de comptoir, mais, différence, répond néanmoins, dans tous les cas, une chose élaborée, longuement mûrie, analysée et plutôt intelligente, dans les meilleurs cas. C’est une chose que tous les personnages « à la mode », en vue, ont très bien comprise et que l’on nomme « langue de bois ». Une faille dans la cuirasse de l’intellectuel, qui en a beaucoup d’autres, et qui , pour lui, tient surtout à la fatigue et à son mépris du monde tel qu’il va. On le lui reproche suffisamment pour qu’il ne paraisse pas essentiel d’y insister. Par contre, cette constatation est, le plus généralement, la porte ouverte au concept de « trahison des clercs » dont on parlait autrefois, cet autrefois où l’on parlait encore de ces problématiques aujourd’hui jugées « has been », et qui, bien qu’elle soit un peu vieillotte, ce qui ne la condamne pas à l’oubli, voire n’obère guère sa capacité à passer dans l’histoire, garde, à mon sens, quelque acuité. Il n’est qu’à voir cette rumeur récente alertant sur le fait que la politique étrangère de la France ne se ferait plus au quai d’Orsay mais dans le bureau de BHL. Je suppose que jamais aucun procès ne condamnera le sieur BHL le jour où la politique extérieure de la France sera enfin montrée du doigt pour sa responsabilité dans l’état actuel du monde terrible dans lequel nous vivons. La langue de bois, c’est un langage adopté par les clercs, quels qu’ils soient, pour se vendre, donner cette impression qu’ils sont compétents en toute circonstance, qu’ils ont la réponse. Les clercs et les politiciens étant tous concernés, ils se repaissent évidemment des médias où ils sont interrogés par d’autres tenants de ce langage sans langage, ces questions sans questionnement. Si bien que nous sommes habitués aux discours creux, aux poncifs, en un mot : à la crétinerie. Je n’ai rien à en dire de plus. Si cela ne me plaît pas, je n’ai qu’à couper le son. Mon problème, c’est que la règle impose à tous le standard actuel des « réponses immédiates ». Particulièrement aux médias et aux politiciens. Il ne s’agit plus d’être intelligent. Il faut faire « le malin ». En quelques exemples simples : GW Bush, Sarkozy, Hollande, Valls, Poutine, Blair, Cameron... En gros, un fait divers, une loi, un attentat, une guerre. N’importe quel dirigeant un tant soit peu sensé prendrait au moins une à deux semaines de réflexion avant de modifier la loi, la constitution et, partant, le futur de son pays ou de mobiliser les troupes.. Les nôtres, non. Ça, c’est la preuve irréfutable de leur indécrottable crétinerie. D’une personne qui réagit trop tard, on dit souvent qu’il a l’esprit d’escalier, celui qui se manifeste une fois la porte refermée seulement. Peut-être devrait-on multiplier les escaliers dans les allées du pouvoir.



Le "cerveau"


Le cerveau … Abaaoud serait « le cerveau » des attentats en France... J’en reste sur le cul !. Pour moi, aucun doute, si ce type avait un cerveau, jamais il n’aurait commis de tels actes. Je sais que la vision du monde que nous avons aujourd’hui tient beaucoup au mythe moderne inventé par le film « Star Wars » et ses conneries autour de la « force » et de ses côtés obscurs. Mais non, navré !... Des types qui se comportent comme ces abrutis sont soit très cons, congénitalement parlant, soit très drogués soit gravement malades du point de vue psychiatrique. Remarquez, je comprends le point de vue de nos dirigeants, passés, actuels ou futurs. Parce que, à la fin, il faudra bien reconnaître que Valls et Hollande sont deux crétins, que Sarko est psychotique, que les décisions prises par ces trois guignols particulièrement leurs décisions d’ordre militaires, n’ont jamais été ni courageuses ni frappées de raison et ne répondent à aucune logique, que, dans le personnel politique français, il n’y en a pas un, pas une, pour remonter un tant soit peu le niveau et que, par conséquent, un agité du bocal tel que le jihadiste meurtrier et aujourd’hui criblé de balles à Paris peut leur apparaître, dans sa folie organisatrice du mal absolu, comme un cerveau. Tout simplement parce que leur narcissisme leur interdit de voir qu’avoir un cerveau pourrait ne pas signifier leur ressembler.

jeudi 19 novembre 2015

Vendu !...


La grande boutique est ouverte !.... Ne faudrait perdre de vue l’essentiel !... Bon, on a quoi, en magasin ? Un bon livre d’Hemingway : vendu !... Un bistro : vendu !... Un resto : vendu !... Un ciné : vendu !... Une pièce de théâtre ? Vendu !... Un concert ?.. Vendu !... Un logo ? Vendu !... Un dessin ? Vendu !... Un drapeau ? .. Vendu. Un hymne national ?... Vendu !... Vendu, vendu, vendu.. A condition, évidemment, que ça ait un rapport avec les événements. Même un vague, un très vague rapport. En ce moment, tu dis trois mots, hop !.. Vendu.... Pendant les travaux, la vente continue.

On s’aperçoit quand qu’on est encore en train de se faire mettre ? C’est quel jour, le jour de la gueule de bois ?

mardi 17 novembre 2015

Le bon temps des colonies

Liste non exhaustive des pays ayant appartenu à l'empire colonial français en 1945...


Maroc (1912-1956) , Algérie (1830-1962), Tunisie (1881-1956), Mauritanie (1902-1960), Mali (1883-1960), Sénégal (1677-1960), Guinée (1891-1958), Côte d'Ivoire (1843-1960), Burkina Faso (1896-1960), Togo (1918-1960), Bénin (1883-1960), Niger (1890-1960), Tchad (1900-1960), Cameroun (1918-1960), Gabon (1839-1960), République du Congo (1875-1960), République Centrafricaine (1905-1960), Djibouti (1862-1977)

Je pense inutile de faire quelque commentaire que ce soit en relation avec l'état du monde en 2015... 

mercredi 11 novembre 2015

Morphopsychologie

Je vous propose un jeu....
La morphopsychologie, pour moi, c'est un jeu. Un jeu intellectuel. Sous aucun prétexte, je ne parviendrais à considérer qu'il peut s'agir d'autre chose qu'une croyance. Néanmoins, je pense qu'il ne peut s'agir que de croyance tant que je ne suis pas plus amplement informé. En vérité, vous l'aurez compris, je pense qu'il y a peut-être quelque chose derrière cette théorie fumeuse. Et je pense également que certains d'entre les humains sont plus sensibles que d'autres à cette théorie en raison d'une disposition naturelle et, donc, propre à chaque esprit. Moi, lorsque je regarde ce quatre personnes, je vois quelque chose qui les rassemble : ils sont tous "bas du front". Vous me répondrez que certains ont justement un front important. C'est parce que cette expression, bas du front, vient d'un temps où l'on pensait que le volume du cerveau induisait l'intelligence, concept au nom duquel les êtres humains, durant des siècles, ont répandu l'idée que les femmes sont plus bêtes que les hommes parce que la masse cervicale des femmes est inférieure à celles des hommes. On sait aujourd'hui qu'il n'en est rien. Non, pour moi, la bêtise de ces hommes se voit comme le nez au milieu de la figure" à cause de leur regard. Pour moi, ces quatre hommes, tous bardés de diplômes, tous "experts", sont tout simplement trop bête pour faire la "synthèse" de leur connaissance immense, ce qui ne peut que les réduire à régler les problèmes quand ils se présentent sans rien prévoir au-delà, plus loin que leur "bout du nez". Regardez-les et pensez à cette expression : plus loin que le bout de son nez. Notre problème, c'est que ce sont eux qui ont toutes les clés de notre avenir. Je nous souhaite bon courage.










samedi 7 novembre 2015

Marche blanche, décidément, non !...

Depuis la première marche blanche, je suis circonspect. Je crois que l'objet de cette première était une protestation contre un pédophile criminel, pour ses victimes, ce que je ne conteste guère, mais je l'ai trouvée, d'emblée, disons... douteuse. Cette marche blanche m'avait des airs de relents, plutôt martiaux et plutôt bruns, si vous voyez.... Mais là, cette fois, l'organisation d'une "marche blanche" en mémoire du conducteur du camion responsable de la mort de 43 personnes à Puisseguin, camion qu'on a retrouvé sur la file de gauche dans un virage dangereux, là, je vous le dis tout net, je ne comprends pas. Même si je tente de prendre en compte la mort de son petit garçon qui n'avait rien demandé. Drôle de centre de vacances que le camion de papa, reconnaissez.... Une marche blanche pour un type totalement responsable d'un massacre routier, les copains, là, je crois qu'on touche au paroxysme du bon sentiment, qu'on oublie un peu trop vite les victimes tout aussi innocentes que le pauvre petit garçon, qu'on marche sur la tête en marchant blanc... A moins que l'on considère qu'un vieuxn'a pas la même valeur qu'un enfant. Pire, même, qu'un vaut plus que 43 vieux... Ce qui serait, pour le coup, totalement eugénique et ne laisserait aucun doute sur la brunitude de nos marches dites blanches.  Brassens, qui n'avait pas, du moins en apparence, ma hargne, aurait parlé, je n'en doute pas une seconde, des imbéciles heureux qui sont nés quelque part. Et je trouve qu'il n'y a pas une très grosse différence, en vérité, entre les fanas de leurs clochers et les chemises brunes.... Peut-être que, finalement, ma première impression n'était pas si décalée.

Chers patrons ....


Ce n’est une nouvelle pour personne, je suis un ancien soixante-huitard. Mais, contrairement à la plupart de mes copains de jeu de l’époque, faut reconnaître qu’on s’est beaucoup amusé, moi, je n’étais pas fils de bourgeois mais fils de prolétaires communistes. C’est donc tout à fait ordinairement que je me suis fait baiser par cette « révolution » bourgeoise. J’en ai encore mal au cul. Non que le qualificatif de « bourgeoise » soit fondamentalement choquant quand on parle de révolution. 1789 en était une. On le savait. Non, ce qui nous a troué le cul, c’est qu’il ne s’agissait que d’un renouvellement de la bourgeoisie en place par sa jeune génération. Comme aurait dit l’autre : entre la marge et la limite..... Depuis 68, je ne vous le cache pas, j’en ai avalé d’autres... Et des bien pires... Mais, en 2015, entendre, sur France Inter, des pubs louangeuses où de soi-disant employés chantent la gloire de leur boss parce qu’il a souscrit pour eux une mutuelle, là, je concède, c’est du sublime. Pour mézigue, les patrons, c’est encore de « machins » tout juste bons à pendre et dont on doit ensuite promener la tête au bout d’une pique. C’est violent, je sais, plus du tout de mon temps. J’arrêterai de penser ça le jour où les patrons ne penseront plus que nous sommes de la chair à canon, des fainéants, des moins que rien, qu’ils cesseront de nous exploiter et de gagner en un jour ce que nous gagnons en un mois, des fois dix.... Pas avant. Ce que je vous demande, c’est juste trois secondes de réflexion.... Notre gouvernement (de gauche …. Pffff !..) a imposé, je ne sais sous quelle pression ( la CFDT, peut-être..) la souscription par nos patrons d’une mutuelle co-financée pour tous leurs employés. C’est OBLIGATOIRE.... à compter du 01/01/2016. Notre époque étant ce qu’elle est, c’est à dire formidable, on tente de nous faire avaler que ces braves gens, les patrons, méritent des louanges parce qu’ils souscrivent, en râlant, d’ailleurs, à cette obligation de souscrire de tels contrats. Je reconnais que, entendre des chansons à la gloire des patrons sur la radio de service public, vraiment, je m’attendais pas. Doit me rester une bonne dose de cette naïveté qui m’avait fait croire que 68 allait changer quelque chose....

jeudi 5 novembre 2015

Marisol.. encore. Cette fois, c'est grave et ..... terrible.


Marisol, grande vierge aux yeux de sainte naïve, autorise donc les homo à donner leur sang. A condition qu’ils ne baisent pas pendant un an. Paradoxe ? Oxymoron ? … Définir un être humain par sa sexualité, homo, dans ce cas, et lui interdire le sexe... Quand j’ai entendu ça, j’ai ri. Je trouve cette mesure comique. Par contre, elle ne m’étonne pas de la part de Marisol. Et, plus exactement, de ses convictions affirmées de grenouille de bénitier. Pas fumer, pas boire, pas baiser.... C'est mal !... C'est tout simplement pécher. Faut pas non plus euthanasier, seul dieu a le don de juger du droit de vie ou de mort, faut pas non plus avorter, c'est mal, il y a toujours une meilleure solution. C’est comique parce qu’on se dit qu’elle, Marisol, ne peut pas ne pas voir vu l’énormité de sa mesure annoncée comme une avancée pour les homo. C’est tellement gonflé qu’on se dit, d’abord, qu’elle est décidément con comme ses pieds. Une catho intégriste de gauche con comme ses pieds, avouez, on se tient les côtes. Mais le vrai drame, dans cette histoire, c’est que madame cul-serré ne voit pas le problème. Les voies de la sainte sont depuis longtemps impénétrables. Marisol ne voit tout simplement pas où est le problème. Pas baiser pendant un an ? Bah !... Facile.... Moi, ça fait dix ans que je le fais plus....Notre gauche, la française, qui se dit héritière de la Révolution, de Jaurès et de toutes les autres icônes de la gauche historique, n'est, en vérité, que la représentante actuelle de la bourgeoisie catholique et morale, complice de la droite historique et morale, qui ont toujours gouverné la France. Et, dans ce panorama, Marisol occupe une place unique : elle en est l'icône. Une chose m'attriste : elle n'est à ce poste qu'à cause de son nom qui, dans les années soixante-dix, par l'intermédiaire de son père, Alain, a lui-même été promu, par la bien-pensance du catholicisme de gauche, comme alternative au communisme. Ces temps-ci, le PS se lamente à longueur d'antenne et de papiers journalistiques, de ne plus pouvoir compter sur la solidarité du "peuple de gauche". Sans véritablement enfoncer le clou, mon copain Cohn Bendit, a répondu à la tête de liste PS de PACA : c'est la vie. Oui, les garçons ( y'a tellement peu de filles chez vous, camarades..), oui, les mecs. Votre chantage, y'en a ras le bol. Vous ne nous laissez plus le choix. Nous, le fascisme, on a compris d'où il est venu. Vous voulez que je l'enfonce ? Alors je vais l'enfoncer... Laval, Blum,  ça vous rappelle quelque chose? Avec rien qu'un brin de provocation, je pourrais ajouter Mitterrand. On en a ras le bol, les copains. Vous ne nous aurez plus. Tant que vous ne serez capables de ne promouvoir que des Marisol en lieu et place d'une Taubira, vous aurez maintenant une seule réponse : plutôt n'importe qui que le Parti Socialiste. Ça vous rappelle quelque chose ? Une "Une" du Figaro de la fin des années trente ? Il y a un miroir près de vous ? Un psy pas trop loin de votre domicile... Ah bah non, suis-je bête.. Les psy, en concorde avec Nicolas, vous vous êtes arrangés pour qu'il n'y en ait plus.... Des fois qu'ils perceraient votre secret. C'est fini, les gars. Bas les masques !... Derrière vos figures rose pâle, on a reconnu le visage du capital éternel..... Marisol fait encore rire.... Profitez-en.....

mercredi 4 novembre 2015

Bagnoles

Drôle d'époque qui, même si l'on est très loin des grosses bagnoles, des supplétifs à un pénis ou une taille ridicules, on se trouve dans l'obligation de rire sous cape de tous les couillons qui ont acheté du "solide", du "germain", du "haut de gamme" et se retrouvent avec une épave de marque VW, Audi, Porsche, bientôt Mercedes et BMW, pour cause de tricherie. Je ris. Pas vous ? Moi, depuis longtemps, j'ai un faible pour Citroën, qui était aussi facho qu'Hitler, Porsche, Renault, Ford, tous, en gros, mais qui a inventé la Traction, la 2CV et la DS, trois bagnoles absolument géniales, et, au passage, la suspension pschittt, la traction avant contre la propulsion ( BMW fait encore des voitures à propulsion .... Pffff !..) et le frein à disque... J'ai encore aujourd'hui une auto qui monte quand on la met en route et qui fait pschitttt quand on freine ou qu'on tripote le levier de suspension..... Pardon!.... Mais Citroën avait un côté sympathique : sa propension à lutter contre le conservatisme...

mardi 3 novembre 2015

Foutez-moi la paix avec mon enfance


Foutez-moi la paix avec mon enfance..... Et vous, déshabillez-vous... En clair, faites-en donc autant. Foutez-vous la paix avec votre enfance phantasmée. Foutez la paix au monde avec votre vision idyllique de votre être en petite dimension. Elle n’est pas vraie. Elle est un rêve. Elle tue en vous la création. Le malheur, c’est qu’on vous fera croire que c’est ce qu’on préfère en vous. Le pire, c’est qu’une bande d’ânes vous braiera aux oreilles que les artistes sont des gens qui ont « sauvé » en eux la part d’enfance. Car c’est totalement faux. Pour preuve, examinez un instant l’enfance des gens dont on reconnaît universellement le talent . Et que voyez-vous ? Un père autoritaire et violent ou bien absent, une mère abusive ou absente, un secret, des violences sexuelles, une inadaptation patente au monde scolaire, des curés pédophiles, un grand frère, une sœur, une tante, un oncle incestueux, un énorme complexe d’infériorité, des complexes sur la taille, voire sur la taille du pénis pour les garçons, sur les seins pour les filles, en gros, pour à peu près tous, une description quasi chirurgicale de l’enfer sur terre. Non, l’enfance n’est pas le lieu idéal de la création mais celui des névroses et, avant tout, de l’impuissance totale face au monde. Nizan ( vous devriez lire ou relire Nizan..) le dit très bien, au sortir de la sienne : J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. Si vous n’êtes pas encore convaincu, lisez Dickens, Hector Malot, Bernanos, Hugo, Fournier, je vous les cite pas tous, et réfléchissez calmement trois secondes.. Vous continuez de souhaiter être l’un des enfants décrits par ces auteurs ? Vous êtes gravement malades... Dire qu’un artiste est une personne qui a sauvé son enfance est une phrase totalement narcissique et égoïste. Ce que ces gens disent au monde, c’est leur impossibilité d’assumer leur enfance sans heurts et sans chaos. C’est une culpabilité. Gilbert Lafaille, chanteur peu connu mais bourré de talent l’a très bien chanté . Il a appelé ça : Neuilly Blues. J’ai le blues de Neuilly, Neuilly Blues... Écoutez ça. En vérité, plus encore qu’une culpabilité, c’est une névrose. Une névrose qui cristallise sur d’autres le regret que beaucoup de nous entretiennent sur le temps où leur vie promettait d’être exceptionnelle. Toujours exprimée à l’âge où le ventre et les muscles pendouillent, où l’esprit se ramollit, où l’on se rend compte qu’on ne sera jamais le chevalier blanc qu’on avait rêvé d’être, qu’on est minable. On se retourne alors vers ceux qui y sont, selon nous, parvenus, et, sans voir la souffrance et le travail que suppose la création artistique, on raccroche nos regrets au temps où on rêvait de leur ressembler. Comme si, adulte, on démissionnait définitivement sur notre capacité à bouleverser le monde et qu’on reportait la responsabilité sur ceux qui « auraient » tué l’enfant en nous. Personne n’a jamais tué un enfant, encore moins en soi, personne d’autre que soi.

Alors foutez-moi la paix, avec mon enfance. Elle dort et je vais très bien sans elle. Ce n’est pas l’enfant en moi qui se dresse devant vous, qui vous conchie, qui ne respecte rien de ce que vous vénérez. Non, non, c’est en moi l’adulte qui fait ça..... Et, pour vous, c’est évidemment bien pire. Si vous avez été, autrefois, un enfant acceptable, ce qui, en plus, n’est pas le cas de tous, aucun tribunal ne vous acquittera jamais pour l’adulte que vous êtes devenu.

jeudi 15 octobre 2015

Justice - Police

L'opposition quasi raciste qui se cristallise contre Mme Taubira n'a qu'une seule cause : la police française revendique simplement de pouvoir faire la justice dans ce pays. Or, de manière évidente, une société dans laquelle la police fait la justice porte un nom : c'est une société fascsite. Les policiers étaient hier dans la rue et, cela, pour la première fois depuis 1983, c'est à dire, à trente deux ans de distance, sous un gouvernement qui se dit "de gauche" (bien que celui-ci ne le soit pas). Je n'en tire, pour ma part, qu'une seule conclusion, qui paraît évidente : les policiers sont de droite. Cette deuxième constatation, ajoutée à la première, démontre assez aisément que, dans ce pays,  la démocratie est gravement menacée.

jeudi 24 septembre 2015

Comment dit-on, déjà, en d'jeunz ? MDR ?

700 morts à La Mecque pendant la cérémonie de la "lapidation" de Satan... Vous avez bien lu, lapidation... On jette des pierres en direction d'une stelle représentant Satan.. Qui ça ? .. Satan... Ben oui, Satan.... 700 morts ... MDR !... Bon, je vais prendre cher, là, normalement.. On n'a plus le droit de rire de tout ici, hein ?.... 700 morts .. Satan.... MDR !!!!!....

mercredi 16 septembre 2015

Va-t-en-guerre

S'il faut donner son sang,
Allez donner le vôtre,
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le président.

Le Déserteur - Boris Vian - 1953

La voilà, la bonne idée... On devrait envoyer tous les  Va-t-en-guerre la faire eux-mêmes... Ça débarrasserait...

mercredi 2 septembre 2015

Parution

Nouvel épisode (#3) des aventures de la Baronne Victoire de Saint Crique. L'éditeur est toujours SKA. C'est toujours de la littérature érotique. Toutes les infos ICI.


vendredi 28 août 2015

L'été, Pépé pêche à la mouche

J'ai attrapé cette jolie bête cet été dans la Loue. A trois kilomètres de la ville d'Ornans qui, comme vous savez, est la ville natale de Courbet. Le grand et révolutionnaire Courbet. Cela valait bien une nature morte, à l'exemple du maître.....






mardi 30 juin 2015

Aux chiottes Marisol ...


Ce matin, notre chère Marisol, madone immaculée de notre gouvernement de saintes personnes, toutes plus cul-bénis les une que les autres, Marisol, donc, n'y est pas allée par quatre chemins. Je cite: « Je n'interdis pas la cigarette sur les plages mais j'encourage tous les Maires qui voudraient l'interdire à le faire. C'est plus agréable d'être sur une plage où l'on ne VOIT pas de fumeurs ». Ceci, chère Marisol mère du dieu santé, c'est tout bonnement du racisme. Par exemple, si je dis : je n'interdis pas la maigreur mais c'est plus agréable, une plage sans sacs d'os, ou bien, c'est plus agréable une plage sans Noirs, sans Arabes, sans Juifs, tout ça, je suis sûr que je vais aller en prison. Pourquoi ? Parce que je discrimine en fonction d'un critère d'apparence. Si j'en avais les moyens, chère sainte n'y touche du corpore sano, je tenterais de vous offrir un séjour derrière les barreaux. Mais, bien entendu, aucun tribunal ne jugerait cette plainte recevable. Nous sommes dans un pays dit démocratique où la répression au nom du plus grand nombre ne dérange plus personne. Je vous merde, Marisol. Moi, c'est des gens de votre genre que je ne voudrais plus VOIR sur mes plages.....

lundi 22 juin 2015

Dédicace

Je serai en dédicace au magasin U de La Montagne ( ZAC MONTAGNE PLUS) le samedi 27 juin, de 10h à 12h puis de 15h à 18h. Qu'on se le dise.


vendredi 19 juin 2015

Christine, votre gueule !....


Adulte.. Elle a dit adulte. A quelques jours du bac philo, Christine Lagarde, responsable du FMI, vient de nous pondre un sujet sur lequel, je le crains, sa note serait plutôt minable. Je vous le demande donc, chère Christine, qu'est-ce donc qu'un adulte ?... A vous en croire, ce serait une personne qui accepte de jouer sur les bases des gens sérieux de cette planète. Gens sérieux dont, manifestement, vous êtes convaincue de faire partie. Outre que votre « saillie » me paraît totalement crétine, sauf le respect que je dois à une personne de votre envergure, je vais tenter, chère égérie de la finance internationale, de vous prouver en quoi cette remarque l'est particulièrement, crétine. Il me faut tout d'abord vous rappeler à quoi vous devez votre poste si prestigieux. Eh oui... Sans les turpitudes d'un certain DSK, que seriez-vous, aujourd'hui, chère Christine ? Porte-parole de « Les républicains » ? Experte en économie exposant la théorie par d'autres énoncée en conférences mondiales rémunérées aux environs de cent mille Euros chacune, gardienne de l'orthodoxie libérale et invitée, à ce titre, dans tous les média à nous exposer ce que vous oseriez alors appeler du bon sens ? Hélas pour nous, il y eût DSK. Vous voilà donc à un poste que, je suppose, vous pensez ne devoir qu'à votre mérite. Quel mérite ? Qu'avez-vous donc fait pour le mériter ? Devez-vous ce hasard à autre chose que votre naissance, votre veulerie, votre soumission ou les circonstances ? Ce qui nous ramène donc à la question que vous avez vous-même la bêtise de poser. Un proverbe africain dit : en cas d'adversité, assieds-toi au bord de l'oued et tu finiras par voir passer le cadavre de ton ennemi. Joie !.. Le vôtre est en train de passer !... Je n'y suis pour rien, personne, c'est à vous seule qu'on doit votre mort... Car enfin, Christine, et pour en revenir au sujet de philo que vous soulevez, qu'est-ce donc pour vous qu'un adulte ? Selon vos conceptions, ce serait donc une personne qui respecte l'ordre établi, qui se soumet aux lois, seraient-elles indignes, qui se réfère à un dogme sans en discuter les principes, qui obéit à l'autorité portée par d'autres, qui défend jalousement ses privilèges, qui accepte d'agir en contradiction avec les principes élémentaires de la vie commune au nom de ses intérêts propres qu'il place au-dessus de tout, en un mot, un égoïste superlatif. Un adulte, selon vous, c'est une personne qui est au centre du tout, l'intérêt suprême, la personne la plus importante de la création. Et bien, chère et stupide Christine, je me permets d'objecter. Un adulte, à mon sens, c'est justement tout le contraire de vous. Un adulte, chère congénitale crétine, c'est une personne autonome, au-to-no-me, un être qui s'évertue à penser par lui-même, qui ne respecte pas, par principe, les lois établies par d'autres sans les critiquer, un étendard de la révolte, un chien qui mord la main qui le nourrit. Si vous étiez un tant soit peu ce que vous appelez de vos vœux de la part d'interlocuteurs rétifs, adulte, vous auriez honte d'avoir usé de ce mot. Car, en sous-jacence, chère déchet de l'humanité, votre plus grande faute est le mépris. Un mépris obscène pour les représentants d'un peuple qui, contrairement à vous, n'est pas né coiffé, n'a pas dans son assiette le centième de ce que vous ne goûtez pas même. Votre faute, c'est la condescendance. Si vous étiez adulte, chère ânesse apte à braire les leçons par cœur apprises, vous seriez tout simplement touchée par votre vacuité. L'histoire vous donnera tort. Aucun doute. En attendant, Christine, si vous le fermiez ? Si vous étiez un peu adulte ? … Chiche !.... En attendant, chère demeurée, je pense que l'avenir proche va vous donner une bonne leçon de comportement adulte qui viendra, et c'est encore meilleur, de la part de dirigeants grecs qui, manifestement, vous font horreur. Je ne vous cache pas que je me réjouis de cette perspective et des conséquences qui devraient, normalement, vous coûter votre poste d'adulte responsable de pacotille....

jeudi 18 juin 2015

Du cul....


Quoiqu'on puisse en penser, le cul reste révolutionnaire. Si je m'égare, au sens de certains, dans l'écriture de textes érotiques, c'est d'abord par militantisme. Car, et c'est une évidence, le cul reste l'un des plus grands tabous de la civilisation humaine. Pire, le tabou du cul peut être considéré comme l'une des principales raisons de toutes les exactions perpétrées sur cette terre. Où que se porte notre regard, mariage pour tous, Daesh, crimes racistes, excision, viols, condition féminine en général, homophobie, extrême droite, dictatures, accidents de la route, la racine est commune. C'est la frustration sexuelle quasi générale sur cette planète. Voilà pourquoi je m'adonne, avec, je l'espère, un certain talent, à la littérature érotique qui reste, pour moi, un combat militant. Je remercie ici l'éditeur qui me fait confiance pour ce combat personnel. Vous pouvez tout retrouver ICI  et  LA.

lundi 1 juin 2015

Parution

C'est encore du Q... C'est encore en numérique... C'est toujours chez SKA et c'est en vente ICI

mercredi 27 mai 2015

Tennis





C'est tennis, en ce moment.... Très chic. La France entière retient son souffle. Sur cette photo, nous voyons une toute petite partie des tribunes et 20 exemplaires du très chic et célèbre Panama. Sachant que ce chapeau est vendu 95€, il y en a donc pour 1900€ au total. Le nombre total de spectateurs avoisine les 10 000. En admettant qu'un spectateur sur deux porte ce fameux et très chic chapeau, cela nous fait donc 475 000€ de très chic couvre-chef.... Très chic, le tennis. Avec 475 000€, on doit pouvoir faire survivre un bon millier de personnes démunies pendant un mois. Très chic....

jeudi 23 avril 2015

On en parle déjà....

Presse Océan le 22/04/2015


Le succube du tyran - Éditions Lunatique - Collections 36° deux sous - 32 pages - 4€

Sortie officielle le 29/04/2015.






Toutes les infos ICI

mardi 31 mars 2015

mercredi 25 mars 2015

Parution et Salon

Je serai présent au "Printemps du Livre 2015" à Montaigu, les vendredi 27 et samedi 28 Mars sur le stand des éditions Durand Peyroles à l'occasion de la sortie de mon dernier livre en date.



mercredi 28 janvier 2015

Publication.. quater....

Nouvelle publication numérique aux éditions SKA. Quatrième texte érotique. Ma baronne, personnage récurrent, y rencontre Sade. Et lui en remontre, évidemment.... http://ska-librairie.net/index.php…

vendredi 23 janvier 2015

Féminin ?... Mes couilles ! ...


Je ne me souviens pas m'être dit,
un jour, celle-là, je la saute
Je pense n'avoir jamais ressenti,
même au moment crucial,
ce désir impérieux de la lui foutre
à tout prix
Ce dont je garde, par contre,
un souvenir ardent,
c'est le trac, le vertige,
de devoir, justement,
la mettre dedans.....
Tout un chacun, parmi les mâles,
s'accorde, à peu de frais,
une part féminine....
Si c'était vrai,
L'homosexualité passerait
dans le clan du normal,
si c'était vrai,
il n'y aurait, tout bêtement,
plus aucun viol.....
Si c'était vrai,
mes potes de Charlie
ne seraient pas morts.....
Moi, pourtant,
cette part féminine démesurée
ne m'a jamais empêché d'avoir
une sexualité hétérosexuelle
convaincue et épanouie.
Non, non, non
Pascal Pratz n'est pas mort
car il bande encore
car il bande encore.
Seul bémol,
son refus d'assimiler
le verbe bander
à la turgescence....


Hommage déguisé à Luz et ses paroles à l'enterrement de Charb.

mardi 20 janvier 2015

Bis....


J'ai déjà écrit ce qui va suivre. Le nombre de mes lecteurs étant du genre microscopique, outre que ma modestie maladive peut paraître, par conséquent, superflue, je tenais néanmoins à le rappeler. Imaginons un fait divers : un enfant a été tué en traversant une rue par une auto. Si l'on se penche sur les circonstances, on s'aperçoit qu'il a, en vérité, manqué de chance, parce que, dans le flot continu de voitures qui circulaient à ce moment-là, une seule aura commis l'acte fatal. La mauvaise idée, si l'on veut faire une étude sociologique des circonstances de l'accident, comprendre pourquoi une communauté peut aboutir à un drame pareil, la mauvaise idée, c'est d'interroger le conducteur (ou la..) qui l'a commis. Il vous dira évidemment que ce n'est pas ce qu'il voulait, qu'il est désolé, qu'il n'y est pas pour grand chose, que c'est la faute à pas de chance.... Meilleure serait l'idée – je n'ai pas écrit que c'est la bonne – d'interroger tous les autres, tous ceux sur qui ça pouvait tomber, tous les conducteurs qui se trouvaient là au « mauvais moment ». Je suis prêt à parier ma chemise que, pour la plupart, ils n'auraient rien à dire d'autre que le malheureux sur qui c'est tombé. Au fond, s'ils n'ont pas écrasé le petit, c'est la faute «  à la chance ». Pour la plupart. Parce que je suis également prêt à parier que, parmi eux, il y en aurait au moins un qui affirmerait péremptoirement : je n'écrase pas les enfants !... Au moins un veut dire que, à mon sens, il seraient sûrement nombreux. Parmi eux, une majorité de gens un peu ( euphémisme volontaire) stupides qui, s'appuyant sur le fait que, factuellement, ce n'est pas à eux que c'est arrivé et, donc, qui en concluent trop rapidement qu'il n'y a pas de raison pour que ça ne continue pas. Une histoire de « bonne étoile ». Jusqu'à preuve du contraire. Evidemment, ceux-là vont aller écraser, un peu plus loin, un peu plus tard, la grand-mère qui traverse ou, pire, votre enfant. Mais, si vous avez un peu de chance, vous en trouverez au moins un (une …) qui, lui, n'écrasera effectivement jamais personne, chance ou pas. Et qui, donc, semble le seul habilité à l'affirmer. Théoriquement, votre premier réflexe devrait être de ne pas le croire plus que les autres et, devant son obstination, comme tout le monde, afficher un sourire narquois. Sauf que cette possibilité, en vérité, existe... Un homme est mort, récemment, dont le nom était Beltoise... Ce monsieur, après avoir été pilote de course, avoir connu quelques succès, a fini par consacrer sa vie à la sécurité routière. Sa devise n'était rien moins que : « on peut raisonnablement envisager un monde sans accidents de la route ». Sa théorie reposait sur le fait que, avec l'état de la technologie embarquée aujourd'hui dans les automobiles, ABS, Anti-patinage, direction assistée, on peut, si nous nous y mettons tous, éviter à peu près tous les cas les plus fréquents d'accidents. A une condition. Qu'on comprenne, avant toute chose, que cela dépend de nous. Que nous devons nous familiariser avec la notion de « vigilance ». Un exemple : une voiture s'arrête, vous êtes à vélo... la première idée qui doit vous traverser l'esprit est que la porte du conducteur va s'ouvrir. Un bus s'arrête à son arrêt, la première idée est : un enfant va surgir de devant le bus. Vous voyez, de loin, les feux arrière d'une auto s'allumer, la première idée est : sans freiner, parce que c'est dangereux, ralentir et accroître la distance entre vous et la voiture qui vous précède. Je vais cesser ici la liste. Elle est encore longue. Normalement, vous vous dites que, finalement, peut-être, pourquoi pas. Sauf les intégristes du hasard qui, eux, ne bougeront pas. C'est du flan, on peut pas savoir. Les autres, ceux qu'on peut faire douter, eux, acceptent mais se demandent : certes ! Mais vous allez où, là ? Et là, parce qu'on est entre nous, je réponds direct : Antigone. Ceux qui ont compris, et il y en a forcément, peuvent reprendre leurs activités. Pour les autres, s'il y en a, je vais donc expliciter. Antigone, comme le « Petit Prince », sont des icônes du bon sentiment. Il est séant, conforme, d'admirer Antigone, la représentation que nous en avons aujourd'hui, pour sa capacité à dire « non ». Si l'on fouille parmi le public qui adore ce « non », on tombe, comme pour l'accident, sur une masse énorme de gens qui, d'une part, ne diront jamais non eux-mêmes et, d'autre part, ne pourront jamais, si vous les isolez du groupe avec lequel ils disent non, vous donner une raison valable et étayée de dire « non ». Bien entendu, ils ne changeront rien à leur vie et retourneront dire « non » dans la rue, sur un autre sujet, la prochaine fois qu'on leur en suggérera l'idée. Parmi les autres, des gens plus déterminés qui, eux, diront toujours « non » à bon escient et, surtout, sauront toujours vous expliquer pourquoi il faut dire « non ».

Le 11 janvier 2015, beaucoup de gens sont descendus dans la rue pour dire « non ». Parmi eux, très peu savent effectivement pourquoi il fallait, là, dire « non ». Ils n'étaient pas tous Charlie, hélas. Car, les cinq morts de Charlie, eux, bien qu'étant les plus charmants des humains, n'avaient ni la candeur virginale d'Antigone ni la fraîcheur infantile du Petit Prince, tous deux recouverts du voile de l'innocence, qui est un résidu de la tradition chrétienne du regret éternel du paradis originel. De bons sentiments – discutables, à mon sens - que partageaient, hélas, presque tous les gens qui défilaient. Eux, à Charlie, et ce n'est pas si fréquent qu'on le croit, même si l'on s'est solidarisé, même si nous avions l'air tous unis, eux, ils savaient pourquoi on doit dire « non ». Ils connaissaient les enjeux, ils l'on pourtant dit et ils en sont morts. Eux, ils sont morts et, nous, on défile.

vendredi 16 janvier 2015

Foutu.....


Ben voilà !... Neuf jours après, c'est déjà foutu.... De partout, pape, imams, journalistes, politiciens, j'en passe et des pires, voilà que l'idée de la censure reprend vie. Dans sa forme la plus abjecte, puisqu'on semble se diriger vers une obligation de modération de la part des auteurs eux-mêmes, ce qu'ils appellent l'auto-censure. Et je pressens que le gouvernement n'est pas loin d'appeler, en effet, sous le prétexte du respect d'autrui, à plus de pondération dans l'affirmation de la liberté d'expression. Neuf jours après l'assassinat de mes potes de toujours, nous comprenons, choses dites pour l'instant à demi-mots, qu'il va falloir se faire à l'idée que non, en France, on ne pourra plus tout dire ni tout dessiner.

Constat


Une idée me taraude. Peut-il arriver pire catastrophe à un être humain que d'être touché par la lucidité ? La lucidité implacable qui ne s'arrête pas, comme savent si bien le faire mes contemporains, à leur propre personne. Une lucidité ravageuse mais qui ravage également son hôte. Destruction absolue garantie. Et, le mieux, le pire, le plus destructeur, en vérité, c'est que personne ne vous croira lorsque vous direz que vous savez très bien qui vous êtes. Tout simplement parce que ce constat ne peut aboutir à autre chose qu'à la conclusion que, finalement, vous n'êtes qu'un gros con, voire un sale con, très ordinaire.....

dimanche 11 janvier 2015

Définitif

Nous vivons une heure nietzschéenne... Je veux dire par là que la réponse à toutes les questions qui se font jour aujourd'hui ont leur réponse dans les livres du furieux moustachu. Néanmoins, pour aider, je peux en poser une autre, qui me paraît assez pertinente. C'est la question qui traite des rapports entre Nietzsche et Freud. Une question qui a une réponse, malgré ce qu'on peut en penser, eu égard au silence qui les entoure sur la question de leurs rapports. Cette réponse a un nom : Edward Louis Bernays. Je vais être, volontairement, pour une fois, cynique, hautain, méprisant, revenu de tout, arrogant et suffisant. Je vous laisse découvrir qui est Mr Bernays et ce que nous lui devons. Ce n'est pas loin du pire.

A chaud....

Commenter à chaud n'est jamais habile... Jamais, ou très rarement, pertinent. Pourtant, j'ai ce soir plus de tristesse que de joie. Parce que ce que j'ai vu, aujourd'hui, cet après-midi, me donne la nausée. Ce que j'ai vu, c'est que la gauche, la véritable gauche, était aujourd'hui absente et, pire, foulée aux pieds.
Il est facile de me répondre que je n'ai aucun monopole et que rien, absolument rien ne m'autorise à définir ce que serait la véritable gauche. A quoi la réponse pour moi est facile : qui peut simplement me donner une définition du mot "gauche"? Sans évoquer quelques qualificatif que ce soit. Simplement me dire ce que veut dire "gauche" aujourd'hui.... Et mon idée, c'est bel et bien que personne ne peut répondre.
Aujourd'hui, à de très rares exceptions près, c'est la France de droite qui était dans la rue. La France qui est venue "communier" sur le parcours Bastille-Nation en sortant de la messe. La France que, depuis des décennies, mes potes de Charlie et moi conchions à tour de bras. La France qui est "fière" de "faire peuple", sans voir que la solution à ses problèmes serait justement que plus personne, sur Terre, n'ait idée de faire peuple. Pas plus les Musulmans que les Africains, que les Américains, que les Juifs, pas plus que les Français. Sur Terre, à jamais, il n'y a qu'un seul peuple et son nom est humanité.
La France qui a défilé aujourd'hui est comme les passagers du Titanic, qui va à la rencontre de la glace et continue de danser. La France qui a aujourd'hui défilé ne peut ou ne veut pas voir qu'elle a défilé pour des valeurs rances, de droite, conservatrices et nationalistes qui sont cause de sa perte annoncée.
Ce que cette journée peut amener, et je ne préjuge en rien de l'avenir, me sentant en l'espèce incapable de dire si c'est un bien ou un mal, ce que nous allons gagner, c'est une véritable radicalisation de la gauche. On ne peut pas se laisser marcher sur la gueule en permanence sans rien répondre. Tendre l'autre joue, ce n'est pas notre culture. Bon courage à tous.

Ne jamais renoncer

Rien à faire.. Pas moyen d'être consensuel, de participer à la grand-messe et de "communier" (comme le disent tous les commentateurs) avec le peuple français. Non, je ne parviens pas à renoncer à l'idée de pendre les patrons avec leurs tripes, ça ira, ça ira, de bousiller du flic fasciste, d'instaurer un réel gouvernement du peuple et de faire la révolution. Non.. Vraiment. J'ai beau tenter de me calmer, rien à faire... Je suis encore enragé.

jeudi 8 janvier 2015

Chagrin Charlie

Je ne suis pas Charlie. Charlie est bien mieux que moi. Bien plus drôle, bien plus malin, bien plus courageux que moi. je ne suis pas Charlie. J'aimerais, je l'avoue. Mais être Charlie, c'est un rêve, un truc réservé à des êtres humains d'exception. Ce n'est pourtant pas le dernier des imbéciles qui écrit ça. J'aime Charlie, ça oui. Je donnerais un bras pour Charlie, certainement. Mais l'identification actuelle, tous azimuts, me fait sourire. Et qui dit, par exemple, que ces gens étaient de gauche ? De la vraie gauche..... en ce sens, la solidarité de la Le Pen, du pape, de tous les cons fustigés à longueur de pages dans Charlie est une très bonne blague. Hier, des membres de ma famille sont morts. De ma famille au sens intellectuel. Je suis pas Charlie. Et toutes les interventions des bien-pensants ne font qu'ajouter à mon chagrin immense. Allez donc vous faire foutre avec vos larmes de crocodiles.
Pascal Pratz

mercredi 7 janvier 2015

Houellebecq

Je n'ai pas lu Houellebecq, le dernier, je veux dire. Mais ce livre semble poser une question qui m'a toujours intéressé : êtes-vous capables de vivre sans dieu ? Si j'en crois les pensées de TOUS mes contacts FB, la réponse semble bien être non.... Houellebecq vient de signer, à mon sens, et je pense qu'il a raison, hélas, une sorte de clôture de la tentative nietzschéenne d'un monde sans divin... Je le reconnais, ce constat me troue le cul... Mais, comme lui, j'ai envie de vous renvoyer à votre pathétique : c'est quand même vous qui faites en sorte que dieu va revenir.... Quelle qu'en soit la forme..... Je pense que, en ce sens, Houellebecq a raison : vous êtes capables de vous "soumettre" à Allah, à défaut d'autre chose.... Mes hommages à Télérama, à France-cul, à France-Inter, à FR3, à France 2, et, plus ou moins, à tous les médias sauf deux : l'Huma et Charlie-Hebdo.....

samedi 3 janvier 2015

Parution.... (Encore)

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Les éditions numérique SKA publient mon premier "Polar", Haine Perdue, un polar de suite au héros récurrent, Francis Duval.... Haine perdue est le 7° opus de la collection.

Plus d'infos ICI