jeudi 9 juin 2016

Les soixante-huitards, il vous emmerdent ! ...


Ce matin, sur France Inter, entre dix et onze heures, c’était la fête … Le sujet de l’émission : les pesticides. Invités, un écolo pro-abeilles et un représentant de le FNSEA. La fête ! … Je passe sur les rendements à l’hectare, sur la rentabilité, sur la mort des « pov’ paysans », tout ça … Un truc, quand même : je connais un tas de « paysans ».. C’est marrant mais ceux que je fréquente, autour de chez moi et ailleurs, s’ils n’ont pas la vie facile, la terre est, a été, sera et restera un dur métier mais … Ils s’en sortent. Bon an, mal an. Ceux qui crèvent, ce sont ceux qui ont « investi », avec l’aide du Crédit Agricole, première banque mondiale, pour des exploitations gigantesques, du matériel dernier cri et de la production industrielle. La même problématique exactement que les traders … Je mise deux Euros. Si j’en retire moins de dix, je décrète que c’est pas rentable. Le problèmes, à ne surtout pas perdre de vue, c’est qu’il est question de ce qu’on mange. Donc, à ma droite, la FNSEA qui, pour vous « nourrir » est prête à tout, engrais, rendement, antibiotiques, assèchement des nappes et des rivières, herbicides, anti-fongiques, OGM et, donc, pesticides. En gros, ils bossent pour Monsanto. Mais c’est pour vous, hein ! … Pour mettre dans votre assiette des céréales pourries, de la viande pourrie, des légumes pourris, des fruits pourris, pourris quand ils ne sont pas mortels, mais de les mettre dans votre assiette. Faut nourrir le peuple. Le peuple qui paye les subventions, qui paye la pollution, la dépollution, les frais de santé induits, qui paye tout , cependant que ces messieurs de « l’industrie » agricole ramassent la mise. Et se plaignent. C’est pas assez rentable. Faut faire pire encore pour se mettre au niveau des pires, pour des histoires de « compétitivité ». Et là, l’animateur, il pose une question : et les abeilles ? Et c’est là qu’on touche au sublime. Le monsieur de la Fnsea rétorque, sans trembler, que c’est pas prouvé que les produits répandus sur les champs soient responsables de la mort des abeilles. Les néonicotinoïdes, c’est pas prouvé, le Roundup et autres herbicides, c’est pas prouvé, les pesticides en général, c’est pas prouvé et même le gaucho, c’est pas prouvé . Alors c’est quoi, le problème des abeilles, je demande au monsieur, comme si je passais à la radio. J’ai la réponse. Si vous voulez mon avis, c’est juste que les apiculteurs sont des « soixante-huitards », qui ont une vision périmée du monde actuel et « moderne ». Si ça se trouve, même, ces gens-là fument du tabac, ou pire, et c’est la fumée qui tue les abeilles, quand c’est pas les vapeurs de tout l’alcool qu’ils boivent. Ils accusent la chimie mais, la cause, c’est eux. Des soixante-huitards. Pourquoi il nous parle encore des soixantes-huitards, vous vous dites. Parce qu’il a entendu le discours de Sarko, il répond. C’est Sarko qui s’y est collé mais je pense que Valls pense exactement la même chose. Et que Hollande n’en est pas loin. Sarko comme représentant de la « caste » dirigeante, ça vous cause ? Le lien entre Sarko et les abeilles et ben … il est très simple. C’est Jacob. Chirstian Jacob. Président du groupe « LR » à l’assemblée. Ce type est tout simplement l’ex ( ???? ) président de la FNSEA de la Seine et Marne. Fnsea, donc, et, en plus, Seine et Marne. Je ne sais pas si vous êtes déjà allé promener votre carcasse en Seine et Marne mais, dans l’affirmative, vous avez tout de suite compris de quoi il est question. La Seine et Marne, c’est champs à perte de vue. Colsa, Maïs, Blé, Orge, tout … Le tout irrigué, évidemment, arrosé, pesticidé, engraissé, vaporisé par avion, par hélico, de l’industrie, subventionnée à fond par Bruxelles, l’Europe, quoi, vous savez, ce truc qui, soi-disant, veut leur mort. Et les « paysans » ? Qué paysans ? Des industriels. Du fric, de la berline allemande, de la résidence avec piscine et .. de l’extrême droite. Ma grand-mère (1902-1982) qui était à la fois d’origine alsacienne et communiste (on doit pouvoir les compter sur les doigts d’une main) parlait de « casques à pointe » quand on évoquait tout ce qui vit entre Melun et Strasbourg. Des nostalgiques du bon vieux temps des Wisigoths puis de Prussiens, puis des Allemands et, enfin, des nazis. Elle savait de quoi elle parlait. Des exemples ? Coppé à Meaux, Peyrefitte (qui fur chassé par mai 68) à Provins et, bouquet, l’Alsace, qui fut la seule région restée à droite aux élections régionales qui virent toutes les autres à gauche et où le concordat autorise encore la présence d’un crucifix dans les écoles publiques. Une autre preuve ? Je connais une jeune femme qui vit en Seine et Marne et qui vient d’avoir un bébé. Elle désire l’élever cool, au sein, à la demande et en le maternant jusque dans son lit, histoire de dormir un peu la nuit et, surtout, de nous faire un adulte calme et serein. Vous savez ce que lui disent les médecins ? Eh ben c’est simple : vous avez des parents soixante-huitards, vous, non ? C’est dépassé toutes ces conneries.

Ouais, les enfants cool, le lait maternel, les abeilles, la bouffe saine, le code du travail, l’écologie, tout ça, c’est dépassé. C’est soixante-huitard. On n’en a rien à foutre. C’est rigolo de regarder sans rien pouvoir faire des crétins qui scient la branche sur laquelle ils sont assis. Vous savez ce que vous allez devenir, bande de couillons, sans les abeilles et sans plus rien dans vos champs ? Rira bien qui rira le dernier. En attendant, tas de sales cons, les soixante-huitards, ils vous emmerdent.

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