dimanche 17 juillet 2016

Consensus ? Mon cul ! ...


Je n’ai absolument rien de consensuel. Pire, j ‘aime le débat, le conflit, les clivages, les opinions tranchées, les engueulades et les ruptures. Pire encore, je n’aime pas mes contemporains. En tous cas pas tous, loin s’en faut. Et, pire du pire, je suis intolérant sur des sujets choisis. Le nazisme et ses symboles, la religion et ses signes, la tyrannie, la médiocrité, et, justement, le consensus. N’allez pas croire pour autant que je suis capable de vous faire du mal, vous tuer ou vous torturer. Pour moi, il y a un monde entre dire ce que je pense et agir selon ce que je pense. Vous pouvez bien faire ce que vous voulez de votre corps et de votre esprit. Je m’en contrefous. Par contre, je ne me prive pas de vous dire que c’est une sottise, une crétinerie ou une connerie. Que vous êtes cons, quoi, tout simplement. Et n’allez surtout pas croire que je manque de ce que vous appelez, sans en rien savoir, l’empathie. J’ai une opinion très personnelle et très documentée de ce qu’est, en réalité, l’empathie. Je suis doté d’une catastrophique empathie. De celles qui permettent de terminer à peu près toutes les phrases à la place de mes interlocuteurs. Et, sur l’empathie, j’ai déjà fait part de mes idées ici : http://pascalpratzphilo.blogspot.fr/2011/06/empathie.html. Vous comprendrez, dans ces conditions, que les temps présents, faits de meurtres et de douleur, à quoi certains répondent par des dégoulinades de guimauve poisseuses et glauques selon lesquelles nous nous aimerions tous, penserions tous la même chose et serions en communion, sont, pour moi, d’une part, une vaste rigolade et, d’autre part, une superbe démonstration de connerie mièvre et de stupidité généralisées.  Dans le même registre, je ne considère pas l’expression « mémoire collective » comme une chose crédible. L’un des mots les plus utilisés en ces temps de dupes est un mot religieux, œcuménique, qui, de fait, me fout dans une rage folle, parce qu’il accrédite le recours à la religion et le réflexe du « tous à la messe » qu’on voit partout se généraliser. Un démocrate républicain digne de ce nom ne devrait jamais mettre les pieds dans une église, un temple, une synagogue ou une mosquée avec l’idée d’y représenter l’état. Dans le même genre, je ne supporte pas de voir, après les attentats, s’ériger des autels de plein air avec bougies, fleurs, pensées affligeantes de simplisme déposées sur des papiers, sortes de paganisme puéril sans réel dieu autre que le bon sentiment. Lorsque je vois ces rites grotesques, je constate une évidence : le crime a encore de beaux jours devant lui. Je n’aime aucun consensus.

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