jeudi 26 mai 2016
26/05/2016 - La CGT et l'Huma ...
La mauvaise foi, ma foi, disait la marchande de foie de la ville de
Foix, la mauvaise foi ne me fait pas peur. J’ai l’impression de ne pas
être le seul dans ce pays. Moi, le fait que la CGT ait empêché la
parution de tous les journaux sauf l’huma, ce matin, ça me fait sourire.
Le genre : Na ! … Et ce qui me fait encore plus rire, ce sont les
protestations outragées des professionnels de la profession qui, eux,
bien entendu, n’obéissent jamais aux injonctions de leurs patrons.
Comme, par exemple, ceux du Figaro, qui oublient de nous parler des
ennuis de Dassault. Un hasard. Et personne, jamais, dans aucun journal
français, n’a obtempéré aux « conseils » d’un ministre ou d’un
président. Jamais ! … Moi, je me tiens les côtes. Je suis un « bad boy
», hein ? ...
mercredi 25 mai 2016
Cannes 2016
C’est amusant, ce qui s’est passé
à Cannes, non ? ... Le film couronné n’a satisfait personne, il
semble. C’est un mauvais film, il paraît, déjà vu, ordinaire, et,
surtout, terriblement peuple … Personne n’a osé dire
« vulgaire » mais on l’a entendu …. Pas vulgaire au
sens « gros mots », non, au sens « de basse
extraction », genre marchande de poisson, tout juste bon pour le populo … Pas à la
hauteur de ces messieurs et dames des médias qui préféraient
Verhoeven et la Huppert, Dolan ou Almodovar et leur môman, les films
larmoyants de la société de l’émotion. C’est amusant, dans le
contexte. Vous savez, le haro sur la CGT, la morgue des dirigeants,
Hollande, Valls, El Khomeri, qui ont tous fait des études longues
comme ça et qui parlent, entre eux, des « sans dents »
... Ken Loach, lui, les « sans dents », c’est son
sujet. On pourrait lui reprocher d’être allé le dire dans la soie
et le luxe de Cannes. On pourrait. Mais, en l’espèce, les plus
arrogants, ce sont tous les bourgeois en tenue de soirée, les
critiques bien comme il faut, tous ces gens qui ont oublié le
caractère subversif de la culture et le temps où Godard arrêtait
le festival au nom de la solidarité avec les « ouvriers ».
C’était en 1968. Amusant, non ?
lundi 23 mai 2016
Ultra-gauche, mon cul ! ...
Au cas où vous ne l'auriez pas encore
compris, tout, en France, est de la faute de la CGT. Plus globalement
de "l'utra-gauche" ... Reste donc à définir où commence
l'ultra-gauche. A droite, depuis très longtemps, on parle "des"
populismes. Sous-entendu autant de gauche que de droite. Sarkozy veut
carrément éliminer le souvenir de 68. Je vais vous informer d'un
truc : j'ai fait partie de l'ultra-gauche. Autrefois. Avant et après
68. Et, je vais vous dire, si, en ce moment, en France, il existait
une "ultra-gauche", je serais au courant. A l’horizon, je
ne vois que de braves jeunes gens qui ont fait de bonnes études,
science Po en général, et qui résonnent sur l’économie
capitaliste. Qui, pour ce faire, ont cru nécessaire de l’étudier.
L’ultra-gauche, camarades, c’est beaucoup plus simple : à mort !
… La tête des patrons au bout d’une pique. Si on peut les pendre
avec leurs tripes, c’est encore mieux. Étudier l’économie ?
Wouarffff ! … C’est comme un
prisonnier qui apprendrait les
manies de son tortionnaire pour satisfaire au mieux ses
besoins afin de ne pas trop souffrir de sa brutalité Servitude
volontaire aurait dit Mr De La Boétie. Gattaz ? Pire que les nazis
! … Ça, c’est l’ultra-gauche. Vous voyez de l’ultra-gauche
dans le paysage, vous ? Coupat ? Pfff ! … Vous avez lu le
curriculum du garçon ? Vous avez lu « l’insurrection qui
vient » ? Pfff ! … Un agneau ! … Si ce type est
capable de tuer, moi, je suis un ange. Faut changer de lectures,
camarades. Bakounine, par exemple. Staline, Dostoïevsky et son
« Raskolnikov », la totale … Si vous aimez les images,
lisez Bilal, les phalanges de l’ordre noir. Une BD où vous
verrez ce qu’est l’extrême droite, avant tout, et la réponse
que la gauche est contrainte d’y opposer. On se réveille,
camarades. Si la CGT est, en France, le représentant de
l’ultra-gauche, moi, je suis un Robespierre qui aurait lu
Nietzsche. Un très très grave ! … Il n’y a pas d’ultra-gauche
en France. Plus. Mais, le principal, en vérité, c’est que le flou
sur la limite entre gauche et droite, introduit par Mitterrand entre
1972 et 1981, est passée entièrement dans l’opinion. Plus à
gauche que le PS, c’est « ultra-gauche ».... Et,
évidemment, depuis 1920, date de création de la CGT et du PC, La
gauche de gouvernement ne cesse de nous faire accroire que tout ce
qui pense à sa gauche est « ultra-gauche ». Ce dont la
droite se délecte. Elle n’en espérait pas tant. Le paysage
politique, depuis, 1981, a lentement dérivé, comme une image qui,
pour être vue dans son ensemble, aurait choisi de tourner le
projecteur vers la droite, oubliant la partie gauche parce qu’elle
est jugée « non indispensable » et faisant oublier, peu
à peu, au fur et à mesure de sa lente rotation, ce qui n’est plus
perçu de sa gauche. Je ne vous raconte pas de l’exposition de
l’ultra-gauche sur cet écran. Ainsi envisagé, la qualification
indigne d’ultra-gauche paraît crédible, tout simplement parce que
plus personne, ou presque, ne sait plus de quoi il est question. Dans
ce contexte, l’assimilation entre CGT et FN devient crédible. Et
toi, camarade, tu le crois. Tu es comme le scorpion, mon frère,
écrivait Nâzim Hikmet et chantait Montand ….
mercredi 18 mai 2016
Monsanto
En théorie, je ne devrais étonner
personne en rappelant que je suis pêcheur à la mouche. Pêcher à
la mouche, c’est avant tout revêtir des « pantalons de
pêche » qui permettent de marcher dans les rivières jusqu’à
une profondeur d’environ un mètre vingt. Ce jour-là, dans les
Pyrénées, la rivière faisait plus d’un mètre vingt et la berge
était barrée par un barbelé, ce qui m’interdisait de remonter
plus avant la rivière. Sans mon fichu pantalon en caoutchouc, j’y
serais parvenu en me glissant en-dessous mais, là, rien à faire. Je
suis donc remonté jusqu’à la route proche et ai remonté sur
icelle ce que je ne pouvais parcourir dans l’eau. Après une
vingtaine de mètres, je suis tombé sur un paysan qui bricolait
autour d’une masure en pierre et ancestrale. Son tracteur, dont le
moteur tournait, était garé là et, de la remorque, un truc qu’on
appelle une « tonne », une citerne de mille litres,
giclait un jet blanchâtre qui se répandait sur le sol cependant
qu’il versait dedans, à l’aide d’un tuyau branché sur une
pompe reliée à son moteur de tracteur, l’eau qu’il puisait dans
la rivière toute proche. Le brave homme portait un masque. L’eau
qui coulait de sa remorque faisait, en arrivant sur le sol, un tapis
de mousse assez peu ragoûtant. Manifestement, il vidangeait. Mais
quoi ? Je le lui ai demandé. C’était culotté. Il s’est
approché. Ses bras, ses jambes, recouvertes, elles, d’un pantalon,
ses épaules, son crâne, étaient pleins de cette mousse jaunâtre
assez inquiétante. Je lui ai demandé. C’était du désherbant.
J’ai vu les sacs éventrés, ceux qui avaient contenu le produit
sous forme de poudre. Dessus, c’était écrit « Monsanto ».
Il en était couvert. J’aurais pu lui demander s’il était
conscient de ce qu’il était en train de faire. Lui parler de sa
santé, de la rivière, dans laquelle son produit s’en allait
doucement, des truites, j’aurais pu. Mais, le voyant, couvert du
produit mortel, en mousse, liquide, en poudre, j’ai pensé que ce
n’était pas la peine d’en rajouter. La première victime, ça
allait forcément être lui. Les seules questions qui restaient en
moi étaient simplement : comment ce type est-il fait, qu’est-ce
qu’on lui a raconté, quelles fables, dans quels problèmes
s’est-il fourré pour en arriver là ? Je n’avais même pas envie
de lui parler de ma rivière ou des truites. J’espère sincèrement
que cet homme est, aujourd’hui encore, en bonne santé. Même si je
suis sûr que non. J’ai remonté un peu, suis redescendu dans la
rivière, ai pu observer, de plus haut, la mousse abondante qu’il y
versait et suis reparti à la pêche. Aujourd’hui, quelques années
plus tard, j’ai acquis la conviction que Mr Monsanto savait, à
cette époque, que cet homme était tout simplement en train de tuer.
Lui-même autant que la nature dont il se nourrissait.
lundi 16 mai 2016
Le sabre, le fric et le goupillon.
J’ai oublié quel économiste a
établi le concept de « volant nécessaire de chômage »
dans ses théories du capitalisme. Dans ma mémoire, je me souviens
que cette phrase pourrait être attribuée à Keynes. Si quelqu’un
a la réponse, elle est la bienvenue. Ceci dit, je n’en ai
absolument rien à foutre, évidemment. Sur ce genre de poncif,
l’auteur n’a aucune importance. Tout simplement parce que c’est
un concept évident et qu’importe peu de qui il provient. Le
principal, c’est qu’il recoupe beaucoup d’autres idées forces
qui président au capitalisme, idée reprise, par exemple, par Paul
Lafargue, dans son « Droit à la paresse », livre dans
lequel il reprend cette idée que le « peuple » fait
lui-même son malheur en prenant son rang dans la queue des
« demandeurs d’emploi » aux portes des usines, l’emploi
étant, à l’époque, distribué directement par le patronat aux
portes mêmes des usines. Tous les malheurs de notre époque
actuelle découlent de ce comportement. Le capitalisme, et sans faire
appel à quelque complotisme que ce soit, se montre toujours habile à
assurer sa pérennité. En accroissant, souvent de manière
artificielle, le taux de chômage dans les pays occidentaux tout en
ne jurant que par le « plein emploi », le capital a su
créer une totale insécurité des classes laborieuses. Aujourd’hui,
rien n’est plus important que « d’avoir un emploi »
et, le plus souvent, sans discernement sur l’utilité sociale de
cet emploi ni sur les conditions de sa rémunération. Le critère
numéro un du bonheur est simplement d’avoir un emploi. Comment
sortir de cette mauvaise passe ? En cessant de faire la queue devant
les usines, aurait dit Lafargue. De nos jours, le paradoxe patent
entre l’enrichissement outrancier des riches et l’appauvrissement
des pauvres, qui prouve de manière évidente que notre problème est
un problème de redistribution, il semble que la solution aux
problèmes de nos sociétés de plus en plus injustes serait de
reprendre l’argent des riches et de le redistribuer aux pauvres,
qu’ils aient ou non un emploi. Mais, dans nos pays encore très
mystiques, où, de plus, la religion reprend de plus en plus de
poids, ne pas gagner son pain à la sueur de son front reste frappé
d’indignité. Un Humain sans emploi n’est un humain complet. Où
l’on comprend la fonction politique des religions. C’est cela
qu’il faut changer en premier. Un être humain est un être humain,
qu’il travaille ou non, qu’il doive ou non son argent à son
travail. Les riches, eux, qui s’enrichissent en dormant, n’ont
pas ces complexes. Les solutions existent, qui nous sortiraient tous
de la misère, salaire universel, par exemple, et toutes ces
solutions supposent une chose aujourd’hui impossible : que les
riches renoncent à une part de leur richesse. Comme dirait Audiard :
touche pas au grisbi, salope ! …
Valls
J’ai cherché Valls sur Wikipédia.
J’ai trouvé ça :
Il est le fils de Xavier Valls, artiste peintre catalan (1923-2006), et de Luisangela Galfetti, originaire du Tessin en Suisse, sœur de l'architecte Aurelio Galfetti. Son grand-père paternel Magí Valls, fonde la banque Pons i Valls. Collaborateur du journal catalan et catholique El Matí (1929-1936), il cache des prêtres persécutés par les trotskistes durant la guerre civile. Un cousin de son père, Manuel Valls i Gorina, a composé l'hymne du FC Barcelone, dont il est un fervent supporter.
Au moment de la naissance de Manuel Valls, ses parents sont déjà installés en France ; il naît à Barcelone car ses parents souhaitaient que leur fils vît le jour en Espagne.
C’est assez rigolo, je trouve, comme cet article, dont la véracité peut être mise en cause mais pas dans le sens où l’on pourrait le penser (s’il est faux, c’est dans un sens flatteur car la page wikipédia fait, pour les hommes politiques, partie de la « com » ), et qu’il dissout assez efficacement le « story telling » ambiant sur le personnage. Pas vraiment né en Espagne, donc, manifestement « grand bourgeois » et plutôt proche de De Villiers ( qui a sauvé des prêtres pendant la Révolution, comme vous savez), que de Picasso ou Machado. Pas Républicain espagnol pour un sou, en résumé. Mais, le plus étonnant, je trouve, c’est qu’il n’est pas du tout l’un des « réfugiés » que la France aurait accueillis en 1936. Valls n’est qu’un citoyen français très ordinaire né à Barcelone par la volonté de ses parents puis rentré immédiatement chez lui. On comprend mieux son attitude face aux réfugiés actuels.
Nous sommes des nains
Nous sommes des nains …. Quand le
temps aura passé, ce temps qui désigne les héros, les personnes
irremplaçables, il ne s’en trouvera aucun pour représenter notre
époque. Parce que nous sommes des nains. Notre époque sera celle où,
chaque fois qu’un esprit aura soulevé un coin du voile, il se sera
trouvé une majorité de crétins pour contester l’importance de ce
geste. On appelle ça la démocratie. Un homme, une voix. Quels que
soient cet homme et cette voix. Que faire, alors ? Soulever,
soulever et soulever encore tous les coins de voile.... et merde à
celui qui lira ! ….
vendredi 13 mai 2016
Renaud
Le camarade Renaud n’a pas de chance
… Nous écrire une chanson qui a pour titre « j’ai embrassé
un flic » après les attentats de janvier 2015 et la mort de
ses amis de Charlie, à la limite, ça pouvait passer. Il paraît que
l’alcool détruit les neurones. Il y avait des explications à
l’étrange posture. Mais, manque de bol, le disque est sorti trop
tard. Entendre le chanteur un peu faisandé nous raconter ses élans
étranges pour les flics, aujourd’hui, c’est devenu totalement
hors sujet. Je lui conseille d’aller tenter la manip dans l’une
des manifestations actuelles. Bon courage ! … Je pense qu’il va
comprendre le problème quand le flic lui enverra pour seule réponse
un « pschittt … » de lacrimo. Non, mon gars,
aujourd’hui, embrasser un flic, c’est plus possible. Le sort
vient de t’envoyer un nouveau message d’obsolescence sénile.
T’avais qu’à pas écrire cette chanson. A la tienne !... Parce
que là, à mon avis, tu vas y retourner. Pas le choix. Cela dit, le
pire, c’est encore une fois l’exploitation par les médias.
Propagande, on dit. Le pouvoir, lui, il blague pas, il boit pas, il
ne loupe rien. Défendre les flics, en ce moment, mon pote, c’est
carrément obscène. Ta chanson passe et repasse sur les ondes et te
voilà jeté dans le vilain rôle du chien de garde décrit par Nizan
et, en reprise, par Halime, rédac chef du diplo. Collaborateur
involontaire d’un pouvoir quasi fascisant. Je te plains. T’avais
qu’à pas écrire cette chanson, mon pote.
jeudi 12 mai 2016
Droite et nature
Jusqu’en 1789, la France a été
gouvernée par une droite « de droit divin ». Vous
m’accorderez que la royauté est de droite. Le fait d’avoir un
peu rogné sur la taille du roi en 1793, par le mauvais bout, disait
ma grand-mère, a tout simplement ouvert la voie à la gauche. J’ose
espérer que vous m’accorderez que Robespierre, Danton, Marat et
Saint-Just étaient de gauche. Depuis la reprise en main de l’état
par Napoléon, la doxa veut nous faire croire qu’on oscillerait
entre l’un et l’autre. Un coup à droite, un coup à gauche. Si
l’on y regarde à deux fois, on peut penser que, effectivement, la
gauche a quelquefois été aux affaires. En 1936, et encore, de 1945
à 1948, à la rigueur, de 1981 à 1983, ce qui reste contestable, de
1997 à 2002, sous Jospin, ce qui me paraît totalement douteux,
et … Et puis rien d’autre. Hollande ?... Vous blaguez ? …
En gros, donc, notre pays a été gouverné très majoritairement à
droite depuis la nuit des temps. Ce qui pourrait donner à penser que
la droite est « naturelle » dans l’exercice du pouvoir.
Au point que je connais des tas de gens qui estiment que la droite
est faite pour gouverner quand la gauche n’est naturelle que pour
s’opposer. Des tas de gens de gauche y compris. De là à conclure
que, outre qu’il rend fou, le pouvoir serait nécessairement
autoritaire, il y a un pas que, pour ce qui me concerne, je n’hésite
pas à franchir. Tout pouvoir serait donc, selon moi, de droite. Et
tout se passe effectivement, sur cette planète, comme si le pouvoir
ne pouvait naturellement appartenir qu’à la droite. Dernier
exemple en date : la destitution de Dilma Roussef. Ce qui vient de se
produire est objectivement un coup d’état. Fomenté par … La
droite. Et il faut savoir que la droite brésilienne n’est pas la
plus sexy du monde. En gros, un tas de fachos, menée depuis des
décennies par les descendants des nazis qui s’y sont réfugiés
après la défaite de 1945. Exactement comme l’argentine. Pendant
que j’y suis, je vous signale que les crimes perpétrés par les
régimes argentin et brésilien durant les années noires sont dûs,
en partie, à des officiers français qui avaient mené, auparavant,
la répression en Algérie et qui ont partagé leur savoir avec ces
dictatures accueillantes. Les amis De JM Le Pen qui ont trouvé dans
ces pays un asile où ils purent se recycler en formateurs. Ce qui
vient de se passer au Brésil n’est donc ni plus ni moins que la
revanche des fachos brésiliens, tous blancs, comme vous avez
remarqué, contre l’élection d’une présidente dite de gauche.
On sent bien, d’ailleurs, qu’il en sera bientôt de même avec Le
Vénézuela où l’Uruguay où la succession de Chavez et de Mujica
s’avère délicate. Si l’on ne peut contester la légitimité
d’un Chavez, d’un Mujica, d’un Castro, le retour de la
démocratie ressemblera forcément à une farce après la mort de ces
personnalité de « gauche » qui ont modelé l’avenir de
leur pays. Si le passage à gauche s’avère incontournable dans
certaines circonstances, la droite veille néanmoins au grain . Le
capital se doit de retourner, quelque jour, au capital. La « droite »
reviendra, à quelque condition que ce soit, serait-ce dans le déni
de la démocratie que les pouvoirs du monde entier brandissent
seulement, ne brandiront toujours et seulement que jusqu’au jour
où le pouvoir leur reviendra dans les mains, ce qui, pour eux, est
effectivement un ordre naturel … Audiard a très bien résumé cet
ordre naturel dans ses dialogues pour « Les tontons
flingueurs » : touche pas au grisbi, salope … Au brésil,
comme bientôt partout en Amérique du Sud, le pognon reviendra au
pognon … Et la droite sera rétablie dans son droit divin. Dilma
sera sacrifiée. On n’y peut rien. Et c’est dur de n’y rien
pouvoir.
Je suis une personne de gauche. Et,
autrefois on disait une chose simple et évidente : tout être humain
naît de droite et, seule, une éducation peut parfois en faire une
personne de gauche. France, qu’as-tu fait de ton éducation ? Et
qui a orchestré la destruction du système éducatif français ?
C’est bon ? Tu as la réponse ? C’est naturel, je te dis.
En aparté, je t’invite à réfléchir
à mon immense capacité à oublier, parfois, mes obsessions
intellectuelles. Dans le cas présent, je suis toujours preneur, de
la part de quelqu’un que ça intéresserait, d’une définition
de « droite » ou « gauche » en politique.
Perso, je ne sais plus de quoi on parle.
mardi 10 mai 2016
Palmyre
Bon … Je vais encore me faire des
amis. La chanson que me chantent les médias occidentaux à propos du
« désastre » de Palmyre me scie les oreilles. Un jour de
colère, je dirais « me troue le cul ». Tout le blabla
sur l’horrible destruction du « patrimoine » antique de
« l’humanité » me les brise. Je trouve qu’il ne
s’agit ici de rien d’autre que de notre vision occidentale des
choses. Mon patrimoine, ma mémoire, mon histoire, … Moi ! … En
vérité, je n’en ai rien à foutre des statues, des temples, des
vieilles pierres. Ce qui me fait rire, c’est que toute église de
France est construite sur les ruines d’un temple plus ancien. Que
les nouvelles églises sont construites sur des églises plus
anciennes. Que, donc, les « temples » que nous vénérons
aujourd’hui, nos chères cathédrales, par exemple, sont synonymes
de la destruction d’autres lieux « sacrés » plus
anciens et que, donc, quand cela nous arrange, on se contrefout de la
destruction du passé au nom du présent. Ne me faites pas dire ce
que je n’écris pas. Comme tout un chacun, je trouve magnifique le
site de Palmyre. Comme je trouve magnifique le colosse de Rhodes ou
le Phare d’Alexandrie qui, pourtant, vous l’aurez noté, ont
disparu de la surface terrestre, comme je trouve admirables les
maisons à colombages du Paris du quinzième siècle, qui, elles, ont
été remplacées, depuis, par des immeubles plus modernes, voire par
le centre « Pompidou ». Et qu’y avait-il, par exemple,
sous la tour Eiffel ?.... Un truc splendide, je parie …. Daech
détruit Palmyre ? C’est triste. Mais Palmyre ne nous manquera pas.
Sauf à être un « touriste » occidental qui voyage de
pays en pays, dans l’indifférence totale du sort des populations
visitées, juste pour admirer « son » histoire …
L’histoire qu’il s’est attribuée parce qu’il se croit
l’aboutissement de l’évolution humaine. Le plus haut dans la
hiérarchie. Je merde les touristes. Et, moi, ma mémoire, les
loulous, elle est dans mon crâne et non à Palmyre … Pas besoin
des pierres. Ce qui me tue, camarade touriste et camarades
archéologues, c’est que vous êtes capables de remuer ciel et
terre pour des tas de pierres et ne bougez pas le petit doigt devant
les deux cent milles morts des guerres en Syrie et en Irak. Ceux-là,
ils vous sont pourtant dûs. Il sont faits par vos avions et vos
canons …
dimanche 8 mai 2016
Jeanne
Il semblerait qu’il faille se battre
pour Jehanne, ces temps-ci. C’est « ma » Jeanne, dit le
FN, nan !... , c’est la mienne dit la gauche. Enfin, disent des
gens qui se disent de gauche. Il paraîtrait que Jeanne, c’est la
France ! … Ben je vais vous dire : votre Jeanne, vous pouvez vous
la carrer où je pense … La pucelle nationaliste et royaliste, vous
pouvez vous la mettre au cul …. La mienne, de France, c’est celle
de 1789, des Lumières, de 1848, de 1870, de la Commune, de Victor
Hugo, de 1936, du conseil de la résistance, de 1968, celle de Jean
Ferrat, quoi … (https://www.youtube.com/watch?v=qkO7_rhhCbA)
…. Votre Jeanne de métal froid, Monsieur Macron, elle est aussi
moyenâgeuse que vos théories rances, soi-disant économiques et
« modernes »... Vous avez beau n’avoir que la
quarantaine, Monsieur Macron, vous êtes antédiluvien...
ISF
Ma radio, que je nomme « ma »
radio pour l’unique raison qu’elle est celle des Français,
qu’elle est payée sur leurs impôts, ma radio, donc, diffuse des
« messages à caractère publicitaire » dont l’un me
fait péter un fusible à chaque diffusion..... Il dit : « Plutôt
que payer votre « ISF », versez-le à la Fondation de
France qui redistribuera en direction des « pauvres » à
votre place et vous exonérera jusqu’à 75% … Elle parle à
qui, ma radio, là ? … A tous ceux qui la financent ? Devinez ! ….
Bah non, hé !.... Elle s’adresse à des gens pleins de pognon qui
ne veulent pas payer d’impôt et qui, donc, refusent de financer
« ma » radio. Donc, « ma » radio explique à
ceux qui ont le pognon comment ne pas financer « ma »
radio... L’est pas belle, la vie ?.... Mais fixons les idées : qui
paye l’ISF ? Le libellé officiel, sur « impots.gouv.fr »,
c’est : Vous êtes imposable à l'ISF si votre
patrimoine net taxable est supérieur à 1,3 million d'euros au
1er janvier 2016. Rah la la ! …
Si vous les écoutez, les « plus de 1,3 millions », ils
vous diront que c’est rien du tout, 1,3 millions. Faut que je vous
dise que, généralement, le patrimoine visé est une résidence,
principale ou secondaire, parfois les deux. Or, chers camardes, pour
acquérir un patrimoine de 1,3 millions d’Euros, sur 25 ans, comme
le feraient tous les gens modestes qui, eux (les cons ! …), payent
des impôts (et, donc, « ma » radio … les cons ! … on
frise le social-traître...), il leur en coûterait 6000€ par
mois.... Vous avez bien lu …. 6000€ par mois. Donc, en résumé,
« ma » radio, payée par tous les cons qui payent des
impôts ( les cons ! ….) doivent chaque jour entendre une
« réclame » qui leur explique comment ne pas payer
d’impôt, histoire de ne pas payer « ma » radio, alors
que , pour la plupart, ils ne dépassent pas 3000€ de salaire par
mois et par couple … On est où, là ? …. C’est quand la
révolution ?...
lundi 2 mai 2016
Collabos modernes
Vous aurez sûrement remarqué qu’on
ne parle plus ni d’ouvriers ni d’employés. On dit collaborateur.
Ce mot, pour moi qui suis d’un autre âge, résonne de tous ses
sous-entendus et principalement de ceux qui ont trait à la seconde
guerre mondiale. Collaborateur, collabo, on disait, c’était être
l’ami des nazis. Mais où seraient donc les nazis d’aujourd’hui
? Je partage une analyse avec la doxa actuelle, celle qui dit qu’on
serait « en guerre ». Mais, quant à moi, ce serait
plutôt contre le capitalisme, les patrons ( on dit plus ça non plus
…) et les puissances d’argent. Et c’est assez amusant, en
vérité, de revisiter le terme « collaborateur » à
l’aune de ce point de vue. Dans ce monde où tout est « cool »,
où la propagande (très goebbelsienne, en vérité...) sur « le
bonheur au travail » bat son plein, on sent qu’il va y avoir
du sport, le jour où les gens vont se réveiller. Bien entendu, ce
jour-là, on fusillera quelques CRS, on pendra quelques patrons par
les pieds ( comme le fut Mussolini) et on tondra quelques
collaboratrices qui se seront enrichies dans le lit des tyrans..., le
« on », dans ce cas, visant tous les lâches qui auront
collaboré « parce qu’ils pouvaient pas faire autrement »
et y retrouveront une virginité toute neuve. Il y aura des excès,
bien entendu, mais juste de quoi faire que la révolte puisse être
décrite comme un bain de sang orchestré par des brutes avinées.
Dans le cas où vous ne seriez pas tout à fait convaincus de la
similarité entre notre époque et celle des nazis et autres tyrans
communistes, je vous invite à compter, chaque jour, le nombre de
morts que l’on doit au capitalisme, par pollution, au nom des
affaires, par guerre, au nom des ventes d’armes, par cynisme, par
exemple en laissant les enfants d’Afrique mourir de faim ou du
Sida, par indifférence, en Méditerranée....
Inscription à :
Articles (Atom)